Les récupérations du récit d'Agobard
Pauvre Agobard, tellement en avance sur son temps! Non seulement il fut incompris, non seulement il fut oublié, mais dès qu'il fut redécouvert, il fut aussitôt mis à l'index, raillé, travesti, trahi!
Après une éclipse de huit siècles, voila que ses oeuvres, à deux doigts d'être définitivement détruites, furent retrouvées et publiées en 1605 par Papyre Masson.
Et voila que quelques mois plus tard, elles furent mises à l'index!
Heureusement, cette mise à l'index n'eut pas pour effet de détruire les exemplaires imprimés. Mais voila que trois ans après, le livre d'Agobard contre la croyance aux tempestaires, fut véhémentement réfuté par la stupidité de Pierre Leloyer.
Heureusement, ce démonomane ne sera suivi par personne, et c'est plutôt l'opinion de Gabriel Naudé qu'on suivra.
Une édition définitive, qui ne subira plus de modification fut publiée en 1666, par Etienne Baluze. Mais voila que quatre ans après, elle fut récupérée, et outrageusement travestie par Montfaucon de Villars, pour en faire une parodie des théories kabbalistes.
Heureusement, parallèlement à cette fiction, la version originale suivit son chemin, mais de réutilisation en réutilisation, elle dut subir nombre de réfractions, tout comme la fiction de Montfaucon de Villars, d'ailleurs.
Nous allons voir de plus près ce kaléidoscope en examinant ce que chaque auteur y a apporté.
les historiographes.
Contrairement aux historiens, les historiographes ne racontent pas l'Histoire, mais des histoires, et ils ne citent pas à livre ouvert, mais de mémoire, ou d'après des sources indirectes.
En 1625, Gabriel Naudé écrit que le livre d'Agobard date de l'an 833.
En 1730, le père de Colonia dit que les tempestaires se servaient de vaisseaux aériens pour envoyer les récoltes perdues en Magonie.
En 1770, Poullin de Lumina écrit que les quatre prisonniers furent soupçonnés à leur habillement et à leur langage.
En 1784 David Bourgeois écrit que tout ce qui est perdu doit se retrouver.
En 1784, Antoine Francois Delandine écrit que, sous l'épiscopat d'Agobard, on vit à Lyon dans la place du change, une femme & trois étrangers, qu'on crut descendus d'un char aérien ; le peuple allait les brûler, malgré les raisonnements d'Agobard, qui préféra les faire évader.
En 1829, Pierre Clerjon écrit que les étrangers revêtus d’habillemens bizarres, étaient probablement des bohémiens.
En 1840, Jean Jacques Ampère écrit que les tempestaires vendaient les animaux tués par la grêle.
En 1847, Ludovic Lalanne écrit que le peuple croyait à l'existence dans les nuages d'une contrée nommée Magonie.
En 1853, le Magasin pittoresque écrit que les tempestaires chargeaient sur ces frêles vaisseaux des fruits abattus par la grêle ou détruits par les orages, et les rachetaient ensuite à vil prix.
En 1858, Le baron Ernouf écrit qu'Agobard était archevêque de Lyon dans la seconde moitié du IXe siècle.
En 1897, André Steyert écrit que les tempestaires déchainaient le vent d'Ouest.
En 1906, Th. de Cauzons écrit que le parti qui niait le pouvoir des sorciers était assez puissant.
En 1977 Paul Leutrat écrit que l'on disait: « voilà l’heure léviatique ».
En 1981, la revue Historiques, parle des bateaux qui, du haut de leurs nuages, cueillent au passage les fruits de la terre.
En 1982, la revue Historia écrit que Agobard, évêque de Lyon, écrivait à ce sujet une lettre à un ami.
En 2003 Michel Rubellin écrit qu'Agobard dit avoir, au cours d’un déplacement, sauvé du lynchage cinq malheureux pris pour des tempestaires.
En 2007, Thibaut Canuti a écrit que les bateaux naviguaient dans les nuages, afin de porter de nouveau dans notre région ces fruits de la terre qui sont détruits par la grêle et les tempêtes; et des marins versent en récompenses à ces magiciens de l'orage et reçoivent en retour farine et autres denrées... j'ai vu plusieurs exhibitions au cours d'attroupement humains, de quatre personnes, trois hommes et une femme, affirmant être tombés d'un tel vaisseau.
Autant d'erreurs et d'inventions qui distinguent ces "histoires" de "l'Histoire".
les folkloristes.
Les folkloristes vont utiliser le récit d'Agobard, pour conforter leur théorie du folklore, ce qui les amène parfois à faire un peu de syncrétisme.
En 1844, Thomas Wright méle le récit d'Agobard avec la théorie des eaux supérieures de Gervase de Tilbury.
En 1845, Amélie Bosquet va plus moin, en mélangeant les meneurs de nuées de Normandie, les tempestaires et les magoniens.
En 1892, Charles Godfrey Leland y va un peu fort: Il écrit qu'il y a au loin, au pays des nuages, une ville mystérieuse appelée Magonia, où la grêle est fabriquée et d'où elle est transportée dans des vaisseaux chargés et tenus par des sorcières et des démons.
En 1904, Paul Sébillot écrit que des traditions du moyen âge accordaient aux nuages une consistance suffisante pour porter les bateaux des tempestaires.
En 1975, Norman Cohn écrit que les paysans croyaient que les tempestaires enlevaient magiquement les récoltes des champs et les emportaient sur des bateaux-nuages.
les précursoristes.
les précursoristes, ce sont les disciples de Louis Dutens, qui, à la fin du XVIIIe siècle, prétendait que les anciens avaient déjà tout inventé.
En particulier, si Louis Dutens lui même ne leur préte pas l'invention de la montgolfière, ses disciples vont tout de même la faire remonter à l'époque de Charlemagne, grace à un récit totalement fantaisiste d'Antoine François Delandine. Et c'est ainsi que d'ingénieux "physiciens" seraient partis en montgolfière du mont Pilate pour atterrir à Lyon sur l'étroite place du change et y être pris pour des sorciers.
les kabbalistes.
Les kabbalistes, ce sont ceux qui ont cru que Le comte de Gabalis, conte parodique écrit par Montfaucon de Villars, révélait réellement des secrets de la kabbale, et pris son contenu pour argent comptant, depuis le cabaliste Zédéchias, jusqu'aux enlevés sauvés par Agobard.
Le premier à mettre sur la liste est évidemment Montfaucon de Villars lui même, en 1670. Lui avait l'excuse qu'il écrivait une fiction, encore qu'il ne l'ait pas précisé, ni même signé son livre. Avec lui, il n'y a pas de Magonie, mais tout simplement les airs, où habitent les sylphes. Les sylphes ne volent pas nos récoltes, ils se contentent de se montrer, et c'est la stupidité du peuple qui les fait prendre pour des sorciers. Quant aux quatre prisonniers, ils ont été enlevés pour être témoins des merveilles du monde des sylphes, et c'est encore la stupidité du peuple qui faillit les conduire au bucher: Sur ce point, Le comte de Gabalis et le livre d'Agobard sont d'accord: le peuple est stupide.
En 1819, Gabrielle de Paban reprend l'histoire comme un simple conte.
En 1893, Jules Bois en rajoute sur le conte de Montfaucon de Villars, comme s'il savait mieux que lui ce qui s'était réellement passé.
En 1999, Edouard Brasey, qui n'a pas du lire la quatrième page de couverture de son édition, semble croire que le comte de Gabalis, était un authentique philosophe kabbaliste.
Mais le plus beau vient pour la fin. En 1999, le rapport COMETA, pourtant rédigé par des généraux et amiraux à cinq étoiles, mais en retraite, écrit qu'Agobard, évêque de Lyon, réussit à sauver du bûcher trois hommes et une femme, descendus d’une nacelle aérienne, prétendant être de retour sur Terre après avoir été enlevés par des êtres célestes qui leur auraient montré des merveilles. Or c'est exactement ce qu'on trouve dans le conte de Montfaucon de Villars!
les rationalistes.
Les rationalistes ont prétendu récupérer le texte d'Agobard, pour prouver la stupidité de la populace, mais ils fait preuve d'inexactitude, et parfois même de naïveté.
En 1682, Pierre Bayle écrit que les Magoniens venaient tous les ans.
En 1818, Collin de Plancy reprend le récit du comte de Gabalis, sans en comprendre le caractère fictif, et se croit malin en expliquant par une aurore boréale, les prétendues visions célestes suscitées par Zédéchias.
En 1818 Jules Garinet écrit que les apparitions aériennes étaient devenues plus importantes que jamais, sous Louis-le-Débonnaire, et qu'en 842 le diable fit paraître, dans les plaines du ciel, des armées de différentes couleurs.
En 1819, le journal La Renommée écrit que tout le monde avait vu dans les nues des hommes envoyés par le duc de Bénévent, ennemi de Charlemagne, répandre des poudres charméee sur les champs.
les occultistes.
Les occultistes, tout pétris de leurs croyances au surnaturel et aux forces mystérieuses vont nous abreuver d'informations incohérentes.
En 1859, Eliphas Levi nous sort un raisonnement confus, basé sur des citations incohérentes, de la rumeur d'une fiction.
En 1863 Joseph Bizouard écrit qu'Agobard ne vit sans doute qu'une illusion diabolique dans la chute des prisonniers depuis un navire aérien.
En 1964 le Guide de la France mystérieuse, mélange dans une mystérieuse salade, une armée céleste à Reims en 927 (qu'il déplace à Verdun), la fiction de Montfaucon de Villars, l'épisode d'Agobard à la mode du space opéra, des informations fantaisistes sur les capitulaires, d'autres armées célestes en 842, d'autres au siège de Jérusalem, et une attaque de sauterelles à Angers.
En 1970, Francis Schaefer reprend le texte de Jules Garinet, en le dénaturant pour le rendre compatible avec des visites d'extraterrestres.
En 1973, Jimmy Guieu écrit que des humanoïdes au corps rayonnant de lumière initièrent le Comte de Gabalis.
En 1978, la revue Ouranos reprend les bétises de Francis Schaefer, en invitant ses lecteurs à chercher d'autres cas.
le réalisme fantastique.
Le réalisme fantastique fut mis à la mode dans les années 60, et s'accordait bien avec la théorie des anciens astronautes, mais vraiment pas avec l'esprit critique.
En 1963, Robert Charroux s'inspire d'Eliphas Levi, qui s'inspirait de Jules Garinet, qui s'inspirait de Collin de Plancy, qui s'inspirait de la fiction de Montfaucon de Villars.
En 1966, Peter Kolosimo s'inspire de Robert Charroux. Puis en 1969, le même s'inspire plus directement du comte de Gabalis, qu'il prend pour un livre historique, copiant les capitulaires qu'il prend pour une chronique pleine de faits merveilleux.
En 1970, Jacques Bergier écrit qu'Agobard avait fait lapider les prisonniers, qui avaient raconté qu'il s'était écoulé moins de temps pour eux pendant leur voyage.
En 1973, Patrice Gaston reprend Bergier en y ajoutant des âneries sorties du livre de Desmond Leslie.
En 1977, Guy Breton réussit à faire un roman de quatre pages, où il dit tout le contraire d'Agobard.
En 1979, André de Pagès, qui joue au prophète, écrit que quelques moines auraient eu des entretiens avec des étrangers descendus des Cieux.
En 1982, M. Guillet copie les sottises de Patrice Gaston.
En 2005, Didier Audinot, "historien", décrit une invasion céleste trouvée dans la "chronique" d'Agobard.
les ufologues documentalistes
Les ufologues documentalistes prétendent simplement nous instruire sur ces mystérieux phénomènes que sont les OVNI. Malheureusement, leur méthode manque de rigueur.
En 1975, Michel Bougard écrit que le livre d'Agobard était antisémite que et que pour Agobard la réalité des vaisseaux aériens semblait acquise. Il écrit aussi qu'en 840, Agobard vit trois hommes et une femme lynchés par la foule qui les avait vus descendre d’un de ces « navires de l'espace » et qui les accusait d'être des magiciens envoyés par Grimoald.
En 1979, Michel Figuet compile les erreus de Francis Schaefer et y ajoute celles de Bougard.
En 1994, Gildas Bourdais écrit qu'Agobard dénonçait les sorciers tempestaires.
En 2012 Jean-Pierre Troadec écrit qu'Agobard, auteur de plusieurs chroniques, fit libérer quatre magoniens, venus sur terre acheter le blé qu'ils avaient couché, par leurs facultés magiques!
Les ufomanes gabalistes
Les ufomanes gabalistes, ce sont qui prennent comme base Le comte de Gabalis, de Montfaucon de Villars, au lieu du livre d'Agobard.
En 1965 Gordon Creighton écrit qu'à Lyon trois hommes et une femme descendirent d'un navire aerien, d'un escadron qui avait souvent été vu (en réalité des sylphes).
En 1966, Brinsley le Poer Trench écrit que sous le règne de Charlemagne, des vaisseaux spatiaux ont emmené des habitants de la terre pour leur montrer quelque chose du mode de vie des gens de l'espace.
En 1967 John Michell écrit que les quatre prisonniers étaient en train de travailler dans les champs lorsque des objets arrivèrent du ciel, atterrirent auprès d'eux, ils furent forcés à y monter et ne se rappelaient ensuite que de s'être retrouvés au beau milieu de Lyon.
En 1970 Dello Strologo écrit que des êtres venus de l'espace sur un immense vaisseau cosmique, enlevèrent des hommes et des femmes afin de les détromper de cette peur qu'ils inspiraient.
En 1977, Christiane Piens écrit qu’à l’origine de cette légende il y a un certain nombre de cas (observations) où des témoins ont vu descendre des personnes (humanoïdes) de navires aériens que de nos jours l'on désigne sous le nom d'OVNI.
En 1987, Whitley Strieber écrit que quand les enlevés furent renvoyés chez eux, ils furent tous brûlés sur le bûcher sans une seconde d'hésitation.
En 1993, Richard Nolane écrit qu'Agobard est le premier à presenter une enquête sur un contact entre l’Homme et une race aérienne, et que le De grandine et tonitruis peut étre considéré comme ancétre des rapports Condon et autres.
En 2003 Nolane et Miville publient une bande dessinée totalement anachronique, où les sylphes existaient réellement du temps de Hugues Capet.
Les ufomanes leslistes.
Les ufomanes leslistes sont ceux qui connaissent l'ufologie par la grace de Desmond Leslie et Georges Adamski.
En 1953 Desmond Leslie écrit que les extraterrestres savaient qu'ils seraient dénoncés comme saboteurs, antichrists, fauteurs de guerre, émissaires de Satan, et le reste, et que Le 20 juillet lors d'un atterrissage espéré de soucoupe, des agents de l'immigration étaient prêts à arrêter les visiteurs si leurs papiers n'étaient pas en règle.
En 1967, Otto Binder a écrit que le Comte de Gabalis écrivait pendant le règne de Charlemagne.
Les ufologues exogéophiles.
Les ufologues exogéophiles sont ceux qui préfèrent l'hypothèse extraterrestre pour expliquer les OVNI.
En 1956, Arthur Constance écrit que Charlemagne était manifestement très intéressée par les OVNIs, et que "le Ministre" raconte que des gens qui vivaient près du mont Pilate obligèrent quelques pauvres gens à monter dans un aérostat.
En 1964, W.R. Drake a écrit qu'Agobard, archevêque de Lyon, écrivit dans De Grandine et Tonitrua comment en l'an 840 il trouva la foule à Lyon lynchant trois hommes et une femme. En 1966 W.R. Drake a écrit que l'Église, livra une guerre acharnée contre les «hommes de l'espace», les anathématisant comme des «mauvais esprits» hantant les airs, que des documents contemporains suggèrent qu'au IXe siècle les vaisseaux spatiaux atterrissaient sur Terre, et que les amateurs d'OVNIS étaient pris pour des devins qui soulevaient les tempêtes et invoquaient les vaisseaux spatiaux des cieux. Il ajoute qu'Agobard ne s'étonne pas de trois hommes et une femme qu'on dit avoir débarqué d'un vaisseau spatial et ne fit aucun effort pour les sauver.
En 1970 John Keel a écrit qu'Agobard écrivit que l'un de ces navires est supposé être tombé du ciel autour de l'an 840, et ses occupants, trois hommes et une femme, ont été lapidés à mort par les agriculteurs en colère.
En 1973 Christine Zwygart traduit malencontreusement Drake en évoquant "les vaisseaux que l'on voit dans les nuées", indicatif qui va tromper Michel Bougard.
En 1976 Henri Julien a écrit que les diocésains d'Agobard allaient brûler, pour jeter leurs cendres dans le Rhône, trois hommes et une femme qui, descendus d‘une « soucoupe volante », racontaient des histoires merveilleuses sur un pays, la « Magonie ».
En 1977, W.R. Drake a écrit que Le mythologue du 18ème siècle, Jacob Grimm, en Allemagne, ne connaissant rien de nos traditions des soucoupes volantes, il déduit donc que ce sont les hommes de l'espace qui ont causé les tempêtes avec leurs vaisseaux aériens.
En 1980, Jean Prost, pourtant professeur d'histoire et illustrateur de l'histoire de Lyon en B.D. réussit à raconter l'histoire d'Agobard sans une phrase de vrai, écrivant notamment que les magoniens arrivaient sur des chars de feu.
En 1988, Brad Steiger a écrit qu'il fut interdit aux agriculteurs, paysans et commerçants d'Europe de négocier avec les «gens du ciel», qui échangeaient des objets et des pièces de monnaie aux paysans français.
En 1996, le tabloïd de fakes Weekly World News a écrit que Les OVNIS étaient pilotés par des êtres avec de grosses têtes, des oreilles pointues et des yeux exorbités, qui dirent aux Français que leur origine était un lieu appelé Magonia, mais une affreuse querelle éclata et quatre des extraterrestres furent saisis et chargés de chaînes, puis exhibés devant une foule qui devint brusquement furieuse et les lapida à mort.
En 2004 François Bourbeau à écrit qu'Agobard, en 900 a empêché que le peuple lapide trois hommes et une femme, descendus de la Magonie, une espèce de lieu entre les nuages et le ciel dans une navette, tombée sur le sol, sans doute des humanoïdes descendus d'un OVNI.
En 2016 Jacques Grimault a écrit que l'existence de Charlemagne apparaît dans les Capitulaires de l'Empereur.
Les métaufologues.
Les métaufologues, ce sont les disciples de Jacques Vallée, et de son hypothèse extraterrestre au second degré.
En 1965 Jacques Vallée, a écrit que la croyance des êtres des cieux qui ont étudié notre Terre a persisté dans la conscience humaine tout au long du Moyen Age.
En 1969 Jacques Vallée, fait de Magonia le pivot de sa théorie et écrit que les «philosophes» étaient en désaccord avec Agobard sur la nature des trois hommes et de la femme capturés par la foule à Lyon. Il ajoute que de telles histoires étaient si bien établies au Moyen Age que le problème de la communication avec les Elémentaux devint une préoccupation majeure.
En 1972 Gilbert Fouzon a prétendu lire dans Jacques Vallée que Charlemagne, redoutait... les habitants des autres planètes, et la menace qu’ils faisaient peser sur son empire l‘empêchaient de dormir.
En 1977 Yves Naud plagie Jacques Vallée et en 1979 Jacques Rivoyre plagie Yves Naud. En 1981 Margaret Sachs a écrit que les sujets de CHARLEMAGNE adhéraient à la croyance à l'existence d'une région céleste appelée MAGONIA, dont les habitants, parfois appelés les tyrans de l'air, voyageaient dans des navires aériens.
En 1988, Jacques Vallée, après avoir répété son catéchisme, a écrit: Je propose saint Agobard comme saint patron des témoins enlevés, le livre d’Agobard montre que dès le IXe siècle la culture occidentale croyait à l‘existence d’une région de l’Univers d’où venaient ces vaiseaux et à la possibilité pour les hommes et les femmes de voyager à leur bord.
Enfin, en 2000 la revue FACTEUR X a écrit un magistral paquet d'âneries, inspirées de Guy Breton, et de Gilbert Fouzon, qui lui même prétendait s'inspirer de Jacques Vallée.