Henry Durrant fait du space opéra.

couverture
le livre noir
Fils de Buzi, il appartînt par le sang à la plus haute caste, celle des Cohanim, d'où furent issus tous les Grands Prêtres (à ne pas confondre avec les Lévites). Ce fut donc ce que nous appellerions aujourd'hui un savant, un érudit, plein de science et de sagesse, ayant appris à développer ses qualités physiques et mentales. Dès le premier chapitre de son Livre c'est « la vision d'Ezéchiel ». Mais, dans ce texte, que veut dire « vision »? S'agit-il d'une hallucination, selon l'expression populaire? Pour un noble tel que lui ce serait peu probable.
Note: Ben voyons! Il faut valoriser le témoin pour valoriser son "observation". Et de savant il devient noble, afin de le faire échapper au reproche d'hallucination (comme si aucun noble n'en avait jamais eu). Qu'importe si le livre d'Ézéchiel est émaillé de détails mettant en doute sa santé mentale. Il suffit de ne pas les lire.
A bien noter tous les détails qu'il donne, il semble au contraire qu'Ezéchiel ait eu « une vision claire et précise » de ce qu'il nous a rapporté. Qu'il ait prophétisé ensuite, qui peut le lui reprocher? C'était là sa fonction.
Note: Si claire et si précise que les exégètes s'y embrouillent depuis des siècles. Précise, peut être, mais pour la clarté, il faudra repasser.
Voici son texte (Chap. 1) :
1. « La trentième année, le cinquième jour du quatrième mois, comme j'étais au milieu des captifs près du fleuve Chobar, les cieux s'ouvrirent, et je vis des visions divines.
2. « Le cinquième jour du quatrième mois, la cinquième année de la déportation du roi Joachim,
3. « La parole du Seigneur fut adressée à Ezéchiel, fils de Buzi, prêtre, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve Chobar, et là, la main du Seigneur fut sur lui.»

Aux versets 1 à 3 il a donc daté et situé son reportage : au bord du fleuve Chobar (ou Kobar) , en Babylonie (à 160 km au S.-E. de Bagdad), le cinquième jour du quatrième mois de la cinquième année de la déportation (déjà !) du roi Joachim (par Nabuchodonosor). On ne peut être plus précis. Il a aussi donné son âge: trente ans, quatre mois et cinq jours, comme pour bien signifier au lecteur qu'il était alors en pleine possession de toutes ses facultés physiques et mentales.
Note: Ézéchiel était donc prètre, savant, noble, reporter, agé de 30 ans. Malheureusement l'auteur n'a pas vu que le premier verset n'a rien à voir avec l'age du prophète, puisque le jour et le mois sont les mêmes que dans le second verset. Nous ignorons toujours ce qu'il en était de ses facultés physiques et mentales.Quant à voir dans son récit un reportage, heu...
5. « Et au milieu de ce feu apparaissaient quatre animaux, dont l'aspect avait la ressemblance de l'homme »
Ces « animaux» à ressemblance humanoïde deviennent, dans la suite du texte, des chérubins puis tout simplement des hommes: Ezéchiel utilise ici la gradation dans sa description, qui correspond parfaitement à la gradation de son observation, une fois la première surprise passée.
Note: Ces animaux sont identiques à ceux qui sont appelés kéroubim, dans la seconde vision. Ils ne doivent pas être confondus avec l'homme vétu de lin, de la seconde vision, ni avec l'occupant du trône. Le simple fait que l'auteur fasse cette confusion montre que le récit n'est pas du tout clair, comme il l'affirmait.

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6. « Chacun d'eux avait quatre faces et chacun quatre ailes.»
Les casques, des scaphandres spatiaux des quatre hommes, comportaient quatre hublots chacun, d'où les quatre faces.
Note: Ben voyons! Et à quoi serviraient quatre hublots sans quatre visages derrière? Et pourquoi ces quatre hublots d'il y a un siècle, et pas un seul globe transparent?.
Chaque homme était muni d'un appareil individuel, essayé dès 1965 par le U.S. Marine Corps et appelé « Beltcopter » ou hélicoptère à bretelles, d'où les quatre ailes qui en sont les pales de propulsion .
Note: Ben voyons! les visiteurs d'Ézéchiel utilisaient une technologie de 1965, jamais utilisée depuis. Une technologie adapté uniquement à l'atmosphère terrestre.
7. « Leurs pieds étaient droits, et la plante de leurs pieds était comme la plante du pied d'un veau, et ils étincelaient comme l'airain incandescent.»
Dans les pays chauds, les anciens portaient des sandales qui laissaient voir les orteils. Surprise d'Ezéchiel, qui est frappé par l'aspect des jambes et pieds de ces hommes qui ne paraissent pas faits comme les siens (bottes de vol); il essaye une comparaison pour s'exprimer.
Note: Des bottes, bien sûr. Des bottes pour mutilés, sans partie plantaire. Comment n'y avons nous pas pensé plus tôt?
Les scaphandres spatiaux avaient des pièces métalliques, ou étaient en tissu synthétique brillant, reflétant les rayons du soleil ou la lumière dégagée par les appareils, d'où leur étincellement « comme l'airain incandescent. »
Note: Si l'auteur avait mieux lu, il aurait vu que c'est seulement leurs pieds qui étincellent, pas leur vètements.
8. « Il y avait des mains d'homme, sous leurs ailes aux quatre côtés, et ils avaient aux quatre côtés des faces et des ailes.»
Là, Ezéchiel insiste sur l'aspect des casques à quatre hublots et mentionne, sous les ailes, et branché au rotor de chaque « Beltcopter », un manche à balai composé d'un « bras»: de transmission, terminé par les « doigts » des différentes manettes et leviers de commande; la dernière phrase du verset précise les deux premières: ce sont les ailes qui sont au nombre de quatre, et non pas les mains.
Note: Arg! un manche à balai! Commbien de doses de LSD faut il prendre pour voir un manche à balai dans ces mains d'hommes?.
Les versets 9 à 12 décrivent les mouvements des appareils et précisent leur aspect.
13. « Et l'aspect des animaux ressemblait à celui de charbons de feu ardents, et à celui de lampes. On voyait courir au milieu des animaux des flammes de feu, et de ce feu sortaient des éclairs.»
Chaque homme porte sur lui un poste individuel pour ses liaisons radio: les voyants lumineux en sont allumés. D'autres appareils, de protection par exemple, peuvent donner aussi cet aspect étrange pour un ignorant. Les flammes avec éclairs, qui courent au milieu des animaux, proviennent des tuyères d'échappement fixées aux extrémités des pales qui tournent. Le verset 14 concerne les va-et-vient des quatre hommes.
Note: "13. Au milieu des êtres animés, il y avait quelque chose comme des charbons ardents ayant l'aspect de torches, allant et venant entre les êtres animés; le feu jetait une lueur, et du feu sortaient des éclairs."
Ces sortes de charbons ardents se déplacent entre les êtres, et ne sont pas les êtres eux mêmes. Le LSD fait son effet. A partir de charbons ardents, l'auteur voit maintenant des voyants allumés de poste de radio. Car nos visiteurs utilisent toujours la technologie des années 60, et pas les liaisons infrarouges ou la télépathie.

15. « Et comme je regardais ces animaux, je vis paraitre près d'eux, sur la terre, une roue qui avait quatre faces.»
La nuée de condensation s'est élevée, le nuage de poussière de l'atterrissage est retombé: Ezéchiel aperçoit alors une roue, c'est-à-dire un disque volant, qui a quatre faces. On peut supposer que, dans son émotion, il compte quatre disques superposés n'en faisant qu'un.
Note: "15. Je regardai les êtres animés; et voici qu'il y avait une roue à terre, à côté des êtres animés aux quatre faces."
Ce sont les êtres qui ont quatre faces, pas la roue. Voila que l'auteur, plutôt que de comprendre qu'il utilise une mauvaise traduction, imagine que le témoin s'est trompé. Un témoin si savant, si noble, si sain d'esprit, si digne-de-foi, pourtant!

16. « L'aspect et la structure des roues les rendaient semblables à une vision de la mer. Elles se ressemblaient toutes les quatre, et leur aspect et leur structure étaient comme si une roue était au milieu d'une autre roue.»
Il y a donc bien quatre roues et non une seule. Elles sont superposées par leurs corps, ou habitacles, centraux. Autour de chaque corps central, une couronne mobile « comme si une roue était au milieu d'une autre roue ». Elles doivent être énormes et de couleur bleu verdâtre pour être semblables « à une vision de la mer » (immensité et couleur).
Note: "16. L'aspect de ces roues et leur structure avait l'éclat de la pierre de Tharsis. Toutes les quatre avaient même forme; quant à leur aspect et leur structure : c'était comme si une roue se trouvait au milieu de l'autre".
Encore cette mauvaise traduction qui vient de nous transformer la "pierre de Tharsis" en "vision de la mer". Il est écrit qu'elles se ressemblaient et non qu'elles étaient superposées. L'immensité et la couleur peuvent être remises au magasin des accessoires.

17. « En avançant, elles allaient par leurs quatre côtés, et elles ne se retournaient pas en marchant.»
Lorsque l'engin se déplace, la couronne extérieure de chaque disque tourne (il y en a quatre) et chacune le fait dans le même sens, sans se « retourner ».
18. « Les roues avaient aussi une étendue, une hauteur et un aspect effrayants, et tout le corps des quatre roues était plein d'yeux tout autour.»
Nous avons bien interprété: le diamètre de chaque roue est « étendu de façon effrayante » ; la hauteur aussi, ce qui tend bien il prouver que les quatre disques sont superposés. Tout autour des roues il y a des « yeux » : ce peuvent être des tuyères d'échappement des couronnes tournantes, mais on peut en donner d'autres interprétations, hublots, phares, cellules solaires;
Note: Incapable d'imaginer que les roues soient verticales, l'auteur comprend que la hauteur confirme son empilement de roues. Quant aux yeus, on peut aussi imaginer des trous, des haut-parleurs, des radomes, voire une décoration.
19. « Lorsque les animaux marchaient, les roues marchaient aussi auprès d'eux; et lorsque les animaux s'élevaient de terre, les roues s'élevaient en même temps. »
Ezéchiel décrit ici parfaitement les pauses et les bonds successifs du détachement d'exploration de quatre hommes; il décrit aussi fort bien le mouvement parallèle d'accompagnement des roues, qui suivent étroitement la patrouille pour en couvrir (au sens militaire) la progression.
Note: Voila notre vision d'êtres animés transformée en compte rendu d'observation d'une patrouille d'éclaireurs. Encore un peu et l'auteur nous donnerait le grade de ces éclaireurs.
Les versets 20 et 21 concernent exclusivement ces mouvements qui frappèrent beaucoup l'observateur. A un moment donné, vraisemblablement en un endroit plus proche d'Ezéchiel, les quatre explorateurs du détachement sont en ligne (en tirailleur rapproché) ; derrière et au-dessus d'eux se trouvent les quatre roues; avec l'effet de perspective, l'observateur voit exactement ceci:
22. « Au-dessus de la tête des animaux paraissait un firmament semblable à un cristal terrible à voir; qui était étendu en haut sur leurs têtes.»
Le « firmament » est une coupole, un cockpit; c'est une image semblable à celle de « la calotte des cieux ». Cette coupole du disque supérieur ressemble à « un cristal terrible à voir » la description est précise et il s'y ajoute la vive impression ressentie.
Note: "22. Il y avait sur les têtes de l'être vivant quelque chose qui ressemblait à une voûte, éclatante comme le cristal, tendue sur leurs têtes, au-dessus,"
Toujours cette mauvaise traduction. Il y a bien une voûte de cristal au dessus des quatre êtres, mais ce n'est évidemment pas un cockpit, puisque l'homme assis du verset 26 est au dessus, et non au dessous.

23. « Sous ce firmament leurs ailes se dressaient l'une contre l'autre: chacun voilait son corps de deux ailes, et tous le voilaient de même. )
Ici, Ezéchiel nous décrit les pales des « Beltcopter » tournant dans un même plan, les hommes s'avançant en ligne, vers lui, à la même hauteur; les pales sont dominées, vu l'effet de perspective, par le firmament-coupole.
Note: Toute cette construction mentale est la conséquence des erreurs d'interprétation des versets précédents.
24. « Et j'entendais le bruit de leurs ailes, semblable au bruit des grandes eaux, semblable à la voix du Dieu très haut. Lorsqu'ils marchaient, c'était comme le bruit d'une grande multitude, comme le bruit d'une armée; et quand ils s'arrêtaient leurs ailes retombaient.»
Ici, diverses comparaisons du bruit fait par tous ces appareils, bruit qui a beaucoup frappé Ezéchiel, surtout par sa nouveauté. Observation exacte des pales qui, au repos, semblent « retomber » à cause de la flexibilité de leur métal; plus les pales sont longues, plus elles semblent « retomber », c'est ce que l'on peut voir sur nos modernes hélicoptères.
Note: Ben voyons, les pales d'hélicoptères retombent verticalement jusqu'à toucher la carlingue, c'est bien connu.
25. « Car lorsqu'une voix retentissait au-dessus du firmament qui était sur leurs têtes, ils s'arrêtaient et abaissaient leurs ailes. »
D'où il ressort clairement que les quatre « Beltcopter-men » du détachement étaient commandés à partir de la coupole du disque supérieur.
Note: Mais il n'y a pas de disque supérieur. Il y a quatre roues, indépendantes de la voûte qui se trouve au dessus.
26. « Et, sur le firmament qui dominait leurs têtes, on voyait un trône semblable au saphir, et sur cette ressemblance de trône apparaissait comme un homme assis.
Dans la coupole-firmament de la roue-disque supérieure, on voyait à travers « le cristal terrible à voir », le siège bleu saphir du commandant de bord, qui n'est plus un animal ou un chérubin mais tout simplement un homme; notez aussi la rectification de la première impression: sous le coup de l'émotion, Ezéchiel croit voir un trône; puis, l'accoutumance venant, il devient plus prudent dans son expression.
Note: Ce n'est pas l'auteur qui pourrait en dire autant, car il n'y a plus ici que du charabia: le siège bleu-saphir se trouve au dessus de la voûte, faite d'un cristal éclatant, et non sous une coupole d'un cristal terrible à voir. l'apparence d'homme est en fait, celle de Yahvé, qui ne peut être confondu sans blasphème avec ses kéroubim.
Durrant, p 31 à 39
Note: La Bible dont s'est servi Durrant est la Bible Fillion, qui est en fait la traduction faite vers 1680 par Lemaistre de Sacy, de la Vulgate, elle même traduite de l'hébreu par St Jérome. A l'époque ou écrivait Durrant on disposait déja de plusieurs traductions valables d'après l'hébreu. Il est bizarre que l'auteur ait choisi une mauvaise traduction, et l'ait commenté dans le sens de ses convictions, sans se préoccuper du texte authentique.
En transformant la vision d'Ézéchiel en reportage sur une patrouille d'éclaireurs extraterrestres utilisant la technologie des années 1960, Henry Durrant n'a réussi qu'à être ridicule.

Dernière mise à jour: 29/03/2018

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