Thierry Guignabaudet fait une vision de bataille.

C'est alors que les Mèdes et les Babyloniens se révoltent et font un sort aux Assyriens. Tous les roitelets de la région en profitent pour récupérer leur indépendance et le roi d'Egypte s'allie au roi de Juda. Nabuchodonosor II, roi de Babylone, les soumet les uns après les autres, en suivant la route habituelle : d'abord l'Assyrie, puis l'Amourrou (Syrie actuelle) et la Phénicie.

En 598, il débarque à Jérusalem (Ez 1.4 : Le souffle de la tempête vient du Septentrion) avec ses troupes, ses chevaux ferrés (1.7),
Note: "Leurs jambes étaient droites" (1.7). Donc les chevaux de Nabuchodonosor couraient les pattes raides
ses drapeaux (1.10),
Note: "ils avaient une face d'homme, et tous les quatre avaient une face de lion à droite, et tous les quatre avaient une face de taureau à gauche, et tous les quatre avaient une face d'aigle." (1.10). Donc les drapeaux de Nabuchodonosor étaient des sortes d'enseignes à quatre faces.
ses guerriers dans les chars (1.11)
Note: "chacun avait deux ailes" (1.11). Donc Nabuchodonosor disposait de guerriers ailés.
avec des flèches enflammées (1.13).
Note: "il y avait quelque chose comme des charbons ardents ayant l'aspect de torches, allant et venant entre les êtres animés" (1.13). Donc les guerriers de Nabuchodonosor s'envoyaient des flèches enflammées les uns aux autres
Du haut des remparts, Ezéchiel voit des chars se renverser avec leurs équipages de quatre personnes (1.15).
Note: "Je regardai les êtres animés; et voici qu'il y avait une roue à terre" (1.15). Donc l'un des chars de Nabuchodonosor avait perdu une roue, à moins que ce ne soit la roue de secours.
A cette vitesse, les clous qui soudent les planches des roues pleines semblent des cercles concentriques ("œil de béryl", 1.16),
Note: "L'aspect de ces roues et leur structure avait l'éclat de la chrysolite." (1.16). Donc les roues des chars de Nabuchodonosor étaient entièrement couvertes de clous dorés.
et quand les faux qui les garnissent défoncent les roues des chars hébreux, "leur action apparaît quand le rouage (*) est au milieu du rouage."
Note: "c'était comme si une roue se trouvait au milieu de l'autre." (1.16). Donc les roues des chars de Nabuchodonosor étaient conçues pour aller s'encastrer dans celles des chars hébreux.
Quand le char ralentit, les clous deviennent visibles : leurs jantes sont pleines d'yeux (1.18).
Note: Et cet imbécile d'Ézéchiel aurait pris des clous pour des yeux? Des yeux! pardon, des clous!
Quand un char ne peut éviter un obstacle, il voltige avec son équipage (1.19).
Note: "lorsque les êtres animés s'élevaient de terre, les roues s'élevaient." (1.19). Apparemment les chars de Nabuchodonosor étaient capables de s'élever de terre avec leurs équipages (ailés)
Les assiégeants mettent en place leurs balistes (1.22).
Note: "Il y avait sur les têtes de l'être animé quelque chose qui ressemblait à une voûte" (1.22). Une voute baliste? Hum!
Ils se protègent de boucliers (1.23).
Note: "et sous la voûte, leurs ailes étaient dressées l'une vers l'autre;" (1.11). Des ailes boucliers? Pas cons ces babyloniens.
Les flèches enflammés sifflent sur les têtes des assiégés (24),
Note: "Et j'entendis le bruit de leurs ailes, comme un bruit d'eaux abondantes," (1.24). Les flèches enflammées faisaient un bruit de cataracte (pour effrayer l'ennemi) et cet imbécile d'Ézéchiel les a prise pour des ailes. C'est cela, ouiiii...
et un soldat grille au sommet d'une tour (26).
Note: "sur cette forme de trône, dessus, tout en haut, un être ayant apparence humaine." (1.26). Où est il écrit qu'il est en train de griller?
Tout brûle (27)
Note: "Et je vis comme l'éclat du vermeil, quelque chose comme du feu près de lui," (1.27). Ah, c'est ici que notre homme brule. Mais alors, où est il écrit que tout brule?
et les flèches enflammées arrivent maintenant par grappes (28) : le témoin s'évanouit.
Note: "l'aspect de cette lueur, tout autour, était comme l'aspect de l'arc qui apparaît dans les nuages, les jours de pluie." (1.28). C'est cela, ouiiii... Chacun sait que les jours de pluie, l'arc en ciel lance des grappes de flèches enflammées. Il y a de quoi s'évanouir, en effet.
Thierry Guignabaudet, La vision d'Ezéchiel et le char d'Elie
Note: Un bon point pour l'auteur. Il a réussi à trouver comme explication un phénomène encore plus inapproprié que celui de Menzel. Bravo Thierry!
Maintenant, est ce sérieux ou est ce de l'humour? Dans sa réfutation de la théorie de Roland Jug, l'auteur reprend l'idée de Marc Hallet que Les 4 animaux d'Ezéchiel désignent simplement 4 signes du zodiaque. Donc cette désopilante théorie ne serait qu'une parodie. Hé bien, si c'est de l'humour, bravo quand même!