La prophétie de Balaam La prophétie de Balaam, bien que non mentionnée par l'évangéliste Matthieu, est utilisée par ses commentateurs, pour justifier par l'écriture dite sainte, le verset de Matthieu "nous avons vu son étoile au Levant" Milieu du IIIème siècle, Origène fait prédire une comète par Balaam IVème siècle, Ambroise de Milan fait des mages des descendants de Balaam. Fin du IVème siècle, Jean Chrysostome voit dans Balaam un méchant homme Vers 400, Jérome de Stridon hésite entre les démons et la prophétie de Balaam Vers 1260, Jacques de Voragine nous raconte une belle histoire. Fin du XVIIème siècle, Elie Benoist fait une biographie-fiction de Balaam 1715, Dom Calmet se prend les pieds dans la mort de Balaam.
Ils s'en expliquent eux-mêmes d'une manière assez claire: Où est le Roi des Juifs nouvellement né ? car nous avons vû son étoile dans l'Orient. En quel endroit de l'Ecriture la venue du Messie est-elle désignée sous le symbole du lever d'une étoile ? & par quelle autre voie ces étrangers pouvoient-ils connoître que ce nouveau phénomène désignoit la venue du Messie attendu des Juifs, sinon par la prophétie de Balaam, qui s'étoit conservée dans leur nation, & qui étoit passée jusqu'à eux par tradition de pere en fils? (Dom Augustin Calmet, Nouvelles dissertations importantes et curieuses, Paris, 1715) Note: Dom Calmet ferait mieux d'appliquer son principe d'économie, et de reconnaître que l'étoile prédite par Balaam est à prendre au sens figuré. Le voila obligé d'embrayer sur la théorie d'Ambroise de Milan, en supposant une tradition de père en fils, alors que le livre des nombres ne dit pas que Balaam eut des fils, mais dit qu'il fut massacré avec les Madianites (et donc ses fils avec lui s'il en avait eu). 1732, le dictionnaire de Moreri est prudent. 1776, Voltaire ne croit pas à la prophétie de Balaam.
(Voltaire, La Bible enfin expliquée, chapitre NOMBRES, 1776) Note: L'idée de Voltaire est que la prophétie de Balaam (qui, canoniquement, n'était même pas prophète) a été faite après coup, et c'est un fait qu'elle réussit trop bien, à coté des prophéties des grands prophètes bibliques, dont les juifs attendent encore la réalisation. Mais il se trompe en disant que l'histoire date d'après les conquètes d'Alexandre. Elle raconte la chute de Babylone qui eut lieu sous Cyrus, ce qui permit ensuite aux Juifs de rentrer à Jérusalem. 1826, l'abbé Clémence prétend réfuter Voltaire. 1912, H. LESETRE. réfute l'interprétation littérale de la prophétie de Balaam. Quelque soit la traduction qu'on utilise, la prétendue prophétie de Balaam ne s'accorde guère avec une apparition astronomique. Voici le texte hébreu. La traduction Lamaistre de Saci d'après la vulgate (1759): Une étoile sortira de Jacob, un rejeton s'élèvera d'Israël; La traduction du rabbinat (1902): un astre s'élance de Jacob, et une comète surgit du sein d'Israël, La traduction protestante de Louis Second (1910): Un astre sort de Jacob, Un sceptre s'élève d'Israël. La traduction du chanoine Osty (1970): Une étoile sort de Jacob, un sceptre surgit d'Israel La traduction catholique de Jérusalem (1973): Un astre issu de Jacob devient chef, un sceptre se lève, issu d'Israël La traduction Bayard (2001): Une étoile marche depuis Jacob, un sceptre s'élève d'Israel. La traduction Oecuménique de la Bible (TOB, 2010): De Jacob monte une étoile, d’Israël surgit un sceptre Mais en comprenant bien que tout cela est au sens figuré, toutes ces traductions peuvent se résumer en quelques mots: Un roi brillant s'élèvera d'Israel Cela se confirme d'ailleurs, si on examine quelques versets de plus (TOB): 17 ... De Jacob monte une étoile, d’Israël surgit un sceptre qui brise les tempes de Moab et décime tous les fils de Seth. 18 Edom sera pays conquis ; pour ses ennemis Séïr sera pays conquis – Israël déploie sa force. 19 De Jacob surgit un dominateur ; il fait périr ce qui reste de la ville. » L'étoile issue de Jacob est donc bien un chef dominateur, et non une étoile du ciel. Le serait elle que cela ne s'accorderait toujours pas avec le texte de Matthieu :"nous avons vu son étoile au Levant (à son lever)", puisque l'étoile ne se levait pas dans la direction d'Israel, ni avec ses enrichissements, ou l'étoile se dirige vers Israel, au lieu d'en sortir.
Le récit de l'histoire de Balaam est un magnifique exemple d'histoire autoréfutable, bourré d'absurdités, d'impossibilités, et de blasphème (car il fait passer Dieu pour un con tyrannique) Nous le commentons ici d'après la traduction oecuménique de la Bible (TOB) (Les Israelites viennent d'entrer dans la plaine de Moab, et le roi de Moab s'en inquiète) 22,5 Il envoya des messagers auprès de Balaam, fils de Béor, à Petor sur le Fleuve, son pays d’origine, pour lui porter cet appel : « Nous avons là un peuple sorti d’Egypte qui couvre la surface de la terre : le voilà établi en face de moi ! 22,6 Viens donc, je t’en prie, et maudis-moi ce peuple, car il est plus puissant que moi ; peut-être arriverai-je alors à le battre et à le chasser du pays. Car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit. » Note: Balaq croit à la puissance de la malédiction, mais comment comment connait il la puissance de Balaam, dont c'est la première mention dans la Bible? Autre bizarrerie signalée, au moins depuis Voltaire: Petor est à environ 600 km du royaume de Moab. Et pourtant Balaam arrive auprès du roi, après deux aller-retours de ses émissaires. 22,7 Les anciens de Moab et les anciens de Madiân s’en allèrent donc en emportant de quoi rétribuer le devin. Arrivés chez Balaam, ils lui rapportèrent les paroles de Balaq. 22, 8 Balaam leur dit : « Passez ici la nuit ; je vous rendrai réponse suivant ce que me dira le SEIGNEUR. » Les dignitaires de Moab demeurèrent donc chez Balaam. 22,9 Dieu vint auprès de Balaam et lui dit : « Qui sont ces hommes qui se trouvent chez toi ? » Note: Donc le Dieu de Balaam est le même que celui d'Israel, ce qui est bizarre, car Balaam ignore encore tout d'Israel. Ensuite, Dieu omnipotent, vient auprès de Balaam, comme serait venu le chef du village. Enfin, Dieu omniscient sait que des émissaires sont venus chez Balaam, mais ignore d'où ils viennent. 22,10 Balaam dit à Dieu : « Balaq, fils de Cippor, le roi de Moab, m’a envoyé dire : 22,11 Voilà que le peuple sorti d’Egypte couvre la surface de la terre. Viens donc et maudis-le pour moi ; peut-être arriverai-je alors à le combattre et à le chasser. » 22,12 Dieu dit à Balaam : « Tu n’iras pas avec eux et tu ne maudiras pas ce peuple, car il est béni. » Note: Dieu informe Balaam, qui ignore encore ce qu'est le peuple d'Israel. 22,13 Le lendemain matin, Balaam se leva et dit aux dignitaires de Balaq : « Repartez pour votre pays, car le SEIGNEUR refuse de me laisser partir avec vous. » 22,14 Les dignitaires de Moab se levèrent et revinrent auprès de Balaq ; ils lui dirent : « Balaam n’a pas voulu venir avec nous. » 22,15 Mais Balaq envoya encore d’autres dignitaires, cette fois plus nombreux et plus importants que les premiers. 22,16 Arrivés auprès de Balaam, ils lui dirent : « Ainsi parle Balaq, fils de Cippor : De grâce, ne refuse pas de venir chez moi ! 22,17 Car je te comblerai d’honneurs et je ferai tout ce que tu me diras. Viens donc et maudis-moi ce peuple. » 22,18 Balaam répondit aux serviteurs de Balaq : « Quand Balaq me donnerait tout l’argent et tout l’or que peut contenir sa maison, je ne pourrais pas faire une chose, petite ou grande, qui soit contraire à l’ordre du SEIGNEUR, mon Dieu. Note: Balaam, parait ici bien plus fidèle à Dieu que le peuple d'Israel lui même. 22,19 Demeurez donc ici, vous aussi, cette nuit, en attendant que je sache ce que le SEIGNEUR a encore à me dire. » 22,20 Dieu vint auprès de Balaam pendant la nuit et lui dit : « Si c’est pour t’appeler que ces hommes sont venus, vas-y, pars avec eux. Mais tu feras seulement ce que je te dirai. » Note: A nouveau, Dieu se déplace en personne, mais ce "pendant la nuit" laisse entendre qu'il pourrait s'agir d'un songe. 22,21 Le lendemain matin, Balaam se leva, sella son ânesse et partit avec les dignitaires de Moab. 22,22 Mais Dieu se mit en colère en le voyant partir, et l’ange du SEIGNEUR se posta sur le chemin pour lui barrer la route tandis qu’il cheminait, monté sur son ânesse, accompagné de ses deux serviteurs. Note: Encore un blasphème. Non seulement Dieu n'est plus omniscient, mais il ne se rappelle même plus de ce qu'il avait ordonné la veille. 22,24 L’ange du SEIGNEUR se plaça alors dans un chemin creux qui passait dans les vignes entre deux murettes. 22,25 L’ânesse vit l’ange du SEIGNEUR : elle se serra contre le mur. Comme elle serrait le pied de Balaam contre le mur, il se remit à la battre. 22,26 L’ange du SEIGNEUR les dépassa encore une fois pour se placer dans un passage étroit où il n’y avait pas la place d’obliquer ni à droite, ni à gauche. 22,27 L’ânesse vit l’ange du SEIGNEUR ; elle s’affaissa sous Balaam qui se mit en colère et la battit à coups de bâton. 22,28 Le SEIGNEUR fit parler l’ânesse et elle dit à Balaam : « Que t’ai-je fait pour que tu me battes par trois fois ? » – 22,29 « C’est, lui dit Balaam, que tu en prends à ton aise avec moi ! Si j’avais une épée en main, je te tuerais sur-le-champ ! » 22,30 L’ânesse dit à Balaam : « Ne suis-je pas ton ânesse, celle que tu montes depuis toujours ? Est-ce mon habitude d’agir ainsi avec toi ? » – « Non », dit-il. Note: Dieu s'amuse à mystifier Balaam, en lui cachant l'ange que peut voir l'anesse. Puis il fait parler l'anesse, comme dans un conte pour enfant de trois ans. Le rédacteur semble bien se moquer à la fois de Dieu et de son lecteur. Mais le plus fort, c'est que la plupart des commentateurs n'y voient que du feu, et tentent de justifier, ce qu'il nous fait bien appeler une ânerie. 22,31 Le SEIGNEUR dessilla les yeux de Balaam, qui vit l’ange du SEIGNEUR posté sur le chemin, l’épée nue à la main ; il s’inclina et se prosterna face contre terre. 22,32 Alors l’ange du SEIGNEUR lui dit : « Pourquoi as-tu battu ton ânesse par trois fois ? Tu le vois, c’est moi qui suis venu te barrer la route car, pour moi, c’est un voyage entrepris à la légère. 22,33 L’ânesse m’a vu, elle, et par trois fois s’est écartée de moi. Si elle ne s’était pas écartée devant moi, je t’aurais tué sur-le-champ, tandis qu’à elle j’aurais laissé la vie sauve. » Note: Et voila! sans l'anesse l'ange aurait tué Balaam, coupable d'avoir obéi à Dieu. blasphème: Dieu apparait ici comme un sombre tyran. 22,34 Balaam dit à l’ange du SEIGNEUR : « J’ai péché, car je n’ai pas reconnu que c’était toi qui étais posté là, devant moi, sur le chemin. Maintenant si ce voyage te déplaît, je m’en retournerai. » 22,35 Mais l’ange du SEIGNEUR lui dit : « Va avec ces hommes, mais tu diras seulement la parole que je te dirai. » Balaam s’en alla donc avec les dignitaires de Balaq. Note: C'était bien la peine de faire tout ce cinéma pour redire à Balaam ce que Dieu venait de lui dire la veille. D'autre part l'ange parle comme s'il était Dieu lui même. Mais sachant que Dieu vient voir Balaam, comme on viendrait voir un parent, c'est déjà moins étonnant 22,36 Apprenant que Balaam venait, Balaq vint à sa rencontre à Ir-Moab, sur la frontière marquée par l’Arnôn, à la limite de son territoire. 22,37 Balaq lui dit : « N’ai-je pas envoyé assez de monde pour t’appeler ? Pourquoi n’es-tu pas venu ? Ne suis-je donc pas en mesure de te traiter avec honneur ? » 22, 38 Balaam répondit à Balaq : « Eh bien, je suis venu jusqu’à toi ; maintenant, me sera-t-il possible de dire quoi que ce soit ? Je dirai la parole que Dieu mettra dans ma bouche. » (ici, la première prophétie de Balaamn que nous ne citons pas) 23,11 Balaq dit à Balaam : « Que m’as-tu fait ? Je t’ai amené pour maudire mes ennemis et voilà que tu les couvres de bénédictions ! » 23,12 Balaam répondit : « Ne dois-je pas, quand je parle, m’en tenir à ce que le SEIGNEUR met dans ma bouche ? » (ici, la deuxième prophétie de Balaam) 23,25 Balaq dit à Balaam : « Si tu ne le maudis pas, du moins ne le bénis pas. » 23,26 Et Balaam lui répondit : « Ne t’avais-je pas dit : “Je ferai tout ce que dira le SEIGNEUR” ? » (ici, la troisième prophétie de Balaam) 10 Balaq se mit en colère contre Balaam ; il frappa des mains et lui dit : « Je t’ai appelé pour maudire mes ennemis et voici la troisième fois que tu les couvres de bénédictions ! 11 Puisqu’il en est ainsi, va-t’en dans ton pays ! J’avais dit que je te comblerais d’honneurs ; mais voilà, le SEIGNEUR te prive de ces honneurs. » 12 Balaam lui répondit : « N’avais-je pas expressément dit aux messagers que tu m’as envoyés : 13 “Quand Balaq me donnerait tout l’argent et tout l’or que peut contenir sa maison, je ne pourrais transgresser l’ordre du SEIGNEUR en amenant bonheur ou malheur de ma propre initiative. Je dirai ce que dira le SEIGNEUR” ? Note: Cette obstination à parler au nom du Seigneur montre que Balaam est bel et bien un prophète, et non un devin étranger, voire un méchant homme comme l'écrit Jean Chrysostome. 24,14 Eh bien ! maintenant, je m’en vais chez les miens ; mais viens, je veux t’aviser de ce que fera ce peuple au tien dans la suite des temps. » 24,15 Alors il prononça son incantation en ces termes : « Oracle de Balaam, fils de Béor, oracle de l’homme à l’œil ouvert, 24,16 oracle de celui qui entend les paroles de Dieu, qui possède la science du Très-Haut, qui voit ce que lui montre Shaddaï quand il tombe en extase et que ses yeux s’ouvrent. 24,17 Je le vois, mais ce n’est pas pour maintenant ; je l’observe, mais non de près : De Jacob monte une étoile, d’Israël surgit un sceptre qui brise les tempes de Moab et décime tous les fils de Seth. 24,18 Edom sera pays conquis ; pour ses ennemis Séïr sera pays conquis – Israël déploie sa force. 24,19 De Jacob surgit un dominateur ; il fait périr ce qui reste de la ville. » 24,20 Balaam vit encore Amaleq et prononça son incantation en ces termes : « Amaleq, première des nations ! Mais son avenir, c’est la ruine. » 24,21 Puis il vit les Qénites et prononça son incantation en ces termes : « Ta demeure est solide et ton nid posé sur la roche. 24,22 Pourtant Caïn sera la proie des flammes, et finalement Ashour te fera prisonnier. » 24,23 Enfin, il prononça son incantation en ces termes : « Malheur ! qui survivra à l’action de Dieu ? 24,24 De Kittim, voici des navires… Ils opprimeront Ashour, opprimeront Eber ; lui aussi court à sa perte. » Note: A l'inverse des prédictions des prophétes hébreux, qui sont floues ou ne se réalisent pas, cette prophétie contre les ennemis d'Israel, s'est réalisé, ce qui laisse entendre, comme l'avait compris Voltaire qu'elle a été écrite après coup, comme les oracles de la Sybille. L'histoire de Balaam pourrait donc bien avoir été écrite au moment du retour des Juifs à Jérusalem, après que Cyrus se soit emparés de Babylone. 24,25 Balaam s’en alla et retourna dans son pays ; et Balaq s’en alla de son côté. Note: Ici, nous voyons encore le syndrome d'autoréfutabilité à l'oeuvre. En effet le livre des nombres a été écrit par un rédacteur Hébreu, et non par Balaam, ou par un rédacteur Moabite. Or les hébreux n'ont évidemment rien su de ce qui s'était passé entre Balaam et le roi de Moab, et ce n'est certainement pas le roi qui l'aurait raconté aux hébreux. Quant à l'histoire de l'anesse, qui aurait pu la raconter? pas Balaam, qui rentra chez lui, en Mésopotamie, encore moins son anesse! Force est de constater que toute cette histoire de Balaam a la structure d'un conte. Et nous venons de voir de quelle époque date ce conte. Le livre des nombres va encore nous parler de Balaam. 31,8 En plus de ces victimes, ils tuèrent aussi les rois de Madiân : Ewi, Rèqem, Çour, Hour et Rèva, les cinq rois de Madiân. Ils tuèrent encore par l’épée Balaam, fils de Béor. Note: Et voila, les Israélites tue Balaam, coupable de les avoir glorifié en obéissant à Dieu. Est ce un nouveau blasphème, ou simplement un mensonge? Balaam, rentré à Pétor, sur l'Euphrate ne risquait pas d'être exterminé avec les madianites. L'absurdité criminelle du livre des nombres Nous venons de voir que la prophétie de Balaam, ne peut qu'avoir été inventée, probablement au moment du retour des juifs à Jérusalem. Nous avons vu aussi que Balaam fut puni pour avoir obéi, à Dieu. Ce n'est pas hélas, la seule fois ou Dieu punit ceux qui lui obéissent. Il punit aussi Moïse et Aaron, pour lui avoir obéi (20,12). Pire, le livre des nombres fait l'apologie du crime, du racisme et du génocide. Dieu y récompense Pinhas, fils d'Eleazar, pour avoir assasiné Zimir, fils de Salou, coupable de coucher avec Kozbi, fille de Sour, une Madianite. (25, 6-11) On remarque au cours du livre que les colères de Yahvé sont comme celles d'un tyran, il s'enflamme sans raison explicite, et commence à bruler le camp des israelites, parce qu'ils avaient murmuré. On remarque aussi par quels artifices Moïse maintient son peuple sous sa domination. Ayant choisi soixante dix anciens pour s'imprégner de l'esprit de Yahvé atour de la tente de la rencontre, ils se mettent à prophétiser (entendez: à délirer). Or deux anciens, Eldad et Médad, étaient restés au camp, et prophétisèrent tout de même (11,24-29). La conclusion est immédiate: Moïse les avait drogué. La fin du livre des nombres ressemble à un itinéraire de la mort, prélude au grand génocide du livre de Josué, et d'ailleurs lachement justifié par ses commentateurs. Ne fallait il pas justifier les crimes du peuple de Dieu? Les Israélites massacrent les Amorrhéens et occupent leur villes, puis ils massacrent les habitants de Bachân. Ils empalent ensuite ceux des chefs d'Israel qui avaient fréquenté des femmes Madianites. Puis ils massacrent tous les hommes Madianites, puis toutes les femmes. Quel saint peuple! Bien sûr, à en croire la "sainte" écriture, ces génocides ont été commis sur l'ordre de Dieu. On peut en déduire qu'en fait d'écriture sainte, le libre des nombres blasphème, en faisant de Dieu un sordide criminel. Le livre de Josué ira d'ailleurs encore plus loin dans le blasphème. Maintenant quel crédit peut accorder à un prétendu livre saint, qui, en réalité blasphème? Il semblerait logique qu'on ne lui en accorde aucun. Et pourtant la prophétie de Balaam, pourtant autoréfutable et inadéquate, a été utilisé pour justifier la légende des mages, exactement, comme un passage apocryphe et incohérent du livre de Josué, encore plus blasphénatoire, fut utilisée contre Galilée. |
Dernière mise à jour: 13/02/2015
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