329 avant JC
Fleuve Jaxartes, Asie, Deux engins crachant du feu empèchent Alexandre de passer le fleuve, paniquant ses éléphants
En réalité: Confusion ou invention

Note: Les historiens d'Alexandre mentionnent le passage du fleuve Jaxartes, où il est question de machines, et celui du fleuve hydaspe ou il question d'éléphants. Les autres passages de fleuve ne semblent pas correspondre

Passage du Jaxarte (329 av JC).

1er siècle de notre ère, Quinte Curce raconte comment Alexandre passa le fleuve grace à ses machines.
Dimissisque legatis in praeparatas rates exercitum inposuit. In proris clipeatos locauerat iussos in genua subsidere, quo tutiores essent adversus ictus sagittarum. Post hos, qui tormenta intenderent, stabant, et ab utroque latere et a fronte circumdati armatis. Reliqui, qui post romenta constiterant, remigem lorica intutum scutorum testudine armati protegebant. Idem ordo in illis quoque ratibus, quae equitem vehebant, servatus est. Maior pars a puppe nantes equos loris trahebat. At illos, quos utres stramento repleti vehebant, objectae rates tuebantur. Ipse rex cum delectis primus ratem soluit, et in ripam dirigi jussit. Cui Scythae admotos ordines equitum in primo ripae margine opponunt, ut ne adplicari quidem terrae rates possent. Ceterum, praeter hanc speciem ripis praesidentis exercitus, ingens navigantes terror invaserat: namque cursum gubernatores, cum obliquo flumine inpellerentur, regere non poterant, vacillantesque milites et ne excuterentur solliciti nautarum ministeria turbaverant. Ne tela quidem conati nisu vibrare poterant, cum prior standi sine periculo quam hostem incessendi cura esset. Tormenta saluti fuerunt, quibus in confertos ac temere se offerentes haud frustra excussa sunt tela. Barbari quoque ingentem vim sagittarum infudere ratibus, vixque ullum fuit scutum quod non pluribus simul spiculis perforaretur. Jamque terrae rates adplicabantur, cum acies clipeata consurgit, et hastas certo ictu, utpote libero nisu, mittit e ratibus. Et, ut territos recipientesque equos videre, alacres mutua adhortatione in terram desiluere; turbatis acriter pedem inferre coeperunt.
Les ayant ensuite congédiés, il embarqua son armée sur les radeaux qu'il avait fait construire. À la proue, il avait placé une troupe armée de boucliers, avec ordre de se tenir à genoux pour se mieux garantir de l'atteinte des flèches. Derrière, étaient ceux qui devaient faire jouer les machines, protégés par devant et sur les côtés par des soldats; le reste, qui avait pris rang en arrière des machines, mettait à couvert les rameurs, revêtus eux-mêmes de cuirasses, sous leurs boucliers réunis en tortue. Le même ordre avait été observé sur les radeaux qui portaient la cavalerie: la plus grande partie tenaient par la bride leurs chevaux, qui nageaient derrière la poupe; quant aux autres, qui se soutenaient sur des outres remplies de paille, les radeaux qui manœuvraient devant eux leur servaient de défense. Le roi, avec la troupe d'élite qui l'accompagnait, mit le premier son radeau en mouvement, et commanda que l'on gouvernât vers l'autre rive; mais en face de lui étaient les Scythes, avec leur cavalerie, dont les rangs s'étaient avancés jusque sur le bord du fleuve, de manière à empêcher les radeaux de toucher même la terre. Troublés à l'aspect de cette armée qui dominait les rives du fleuve, les Macédoniens avaient encore un autre grand sujet de terreur: entraînés par le courant, les hommes placés au gouvernail ne pouvaient assurer leur marche, pendant que de leur côté les soldats chancelants, et craignant d'être renversés, troublaient les manœuvres de l'équipage. Avec tous leurs efforts, ils étaient même incapables de lancer leurs traits, plus occupés du soin de garder leur équilibre que de faire du mal à l'ennemi. Ce furent les machines qui les sauvèrent, les traits qu'elles faisaient pleuvoir allant donner contre des escadrons serrés et qui se jetaient témérairement au-devant des coups, ne restèrent pas sans effet. Les Barbares, de leur côté, envoyèrent une grêle de flèches sur les radeaux; et à peine y eut-il un bouclier qui ne fut percé en plusieurs endroits. Déjà les radeaux touchaient la terre, lorsque la troupe, armée de boucliers, se lève tout ensemble, et, libre alors dans ses mouvements, lance ses javelots d'une main assurée. Les chevaux effrayés reculent; pleins d'ardeur à cette vue, ils s'encouragent mutuellement et s'élancent à terre.
(Quinte_Curce, livre VII, ch IX)

vers 100, Plutarque ne précise rien.
Tout récemment encore, il venait de passer le fleuve Orexartes, qu'il prenait pour le Tanaïs ; et, après avoir mis en fuite les Scythes, il les avait poursuivis pendant plus de cent stades, quoiqu'il fût très affaibli par la dysenterie.
(Plutarque1,Alexandre, ch LXI)

vers 140, Arrien mentionne aussi le rôle des machines de guerre.
Il sacrifiait aux Dieux selon le rite accoutumé, et faisait célébrer des jeux gymniques et des courses à cheval, quand il vit sur la rive opposée, des Scythes qui, loin de se retirer, harcelaient les Grecs à coups de traits, le fleuve ayant très peu de largeur. Ils ajoutaient la provocation à l'outrage. « Alexandre, tu n'oses te mesurer aux Scythes ; si tu l'osais tu sentirais combien ils diffèrent des Barbares de l'Asie. »
Irrité de ces injures, Alexandre veut traverser le fleuve et ordonne pour le passage les dispositions accoutumées. Le ciel consulté par des sacrifices n'annonce rien de favorable. Ce présage déplaît au roi ; cependant il cède, il s'arrête. Mais les Scythes continuant à le provoquer, il ordonne de nouveaux sacrifices. Aristandre lui annonce le danger du passage. « Il n'en est point que je n'affronte, plutôt que de me voir, moi vainqueur de presque toute l'Asie, insulter par des Scythes, comme le fut autrefois Darius. - Mon devoir est de vous révéler la volonté des Dieux, et non ce qu'il vous plairait d'entendre. »
Néanmoins tout étant disposé pour le passage, les troupes sous les armes aux bords du fleuve, Alexandre fait jouer les machines : quelques Scythes sons blessés ; un d'entre eux, atteint par un trait terrible qui perce le bouclier et la cuirasse, tombe de cheval ; épouvantés, les autres reculent. Alexandre, profitant de leur désordre, fait sonner les trompettes, se jette le premier dans le fleuve, toute son armés le suit : il fait traverser d'abord les frondeurs et les archers pour empêcher, à coups de traits, les Scythes d'approcher la phalange dans son passage, avant que toute la cavalerie fût à l'autre bord. Toute l'armée ayant traversé le fleuve, il détache contre les Scythes un corps de chevaux alliés, et quatre escadrons de Sarissophores.
(Arrien, Livre IV, chap 1)
Note: Le fleuve est appelé Tanaïs par Alexandre, Jaxarte par Pline, Jazartes par Suidas, Orexartes par Plutarque, et s'appelle aujourd'hui Syr Daria
Pas question d'engins volants, ni d'éléphants, mais il est question de soldats en difficulté, de machines et de chevaux effrayés


Passage de L'Hydaspe (326 av JC).

1er siècle de notre ère, Quinte Curce raconte comment Alexandre profita d'un orage.
erat insula in flumine amplior ceteris, silvestris eadem et tegendis insidiis apta; fossa quoque praealta haud procul ripa, quam tenebat ipse, non pedites modo, sed etiam cum equis viros poterat abscondere. Igitur, ut a custodia hujus opportunitatis oculos hostium averteret, Ptolomaeum omnibus turmis obequitare jussit procul insula, et subinde Indos clamore terrere, quasi flumen transnaturus foret. Per conplures dies Ptolomaeus id fecit; eoque consilio Porum quoque agmen suum ei parti, quam se petere simulabat, coegit advertere. Jam extra conspectum hostis insula erat; Alexander in diversa parte ripae statui suum tabernaculum jussit, adsuetamque comitari ipsum cohortem ante id tabernaculum stare et omnem apparatum regiae magnificentiae hostium oculis de industria ostendi. Attalum etiam, aequalem sibi et haud disparem habitu oris et corporis, utique cum procul viseretur, veste regia exornat, praebiturum speciem ipsum regem illi ripae praesidere nec agitare de transitu. Hujus consilii effectum primo morata tempestas est, mox adiuvit, incommoda quoque ad bonos eventus vertente fortuna. Traicere amnem cum ceteris copiis in regionem insulae, de qua ante dictum est, parabat averso hoste in eos, qui cum Ptolomaeo inferiorem obsederant ripam, cum procella imbrem vix sub tectis tolerabilem effundit; obrutique milites nimbo in terram refugerunt nauigiis ratibusque desertis. Sed tumultuantium fremitus obstrepentibus ventis ab hoste non poterat audiri. Deinde momento temporis repressus est imber; ceterum adeo spissae intendere se nubes, ut conderent lucem, vixque conloquentium inter ipsos facies noscitarentur. Terruisset alium obducta nox caelo, cum ignoto amne navigandum esset, forsitan hoste eam ipsam ripam, quam caeci atque inprovidi petebant, tenente. At rex periculo gloriam accersens et obscuritatem, quae ceteros terrebat, suam occasionem ratus dato signo, ut omnes silentio escenderent in rates, eam, qua ipse vehebatur, primam jussit expelli. Vacua erat ab hostibus ripa quae petebatur; quippe adhuc Porus Ptolomaeum tantum intuebatur. Una ergo navi, quam petrae fluctus inliserat, haerente ceterae evadunt; armaque capere milites et ire in ordines jussit.
Il y avait dans le fleuve une île plus grande que les autres, couverte de bois, et propre à déguiser une embuscade; non loin de la rive qu'occupait le roi était un fossé très profond capable de cacher non seulement de l'infanterie, mais même des cavaliers avec leurs chevaux. Voulant détourner l'attention de l'ennemi de ce poste avantageux, il commanda à Ptolémée de se porter avec toute sa cavalerie à une distance assez grande de l'île, et de donner de temps en temps l'alarme aux Indiens par des cris, comme s'il se préparait à traverser le fleuve. Ptolémée répéta ce manège pendant plusieurs jours, et obligea par là Porus à porter aussi son armée du côté où il faisait mine de vouloir aborder. Déjà l'île était hors de la vue de l'ennemi: alors Alexandre fit transporter sa tente sur un autre endroit de la rive, ranger en avant la garde qui, d'ordinaire, l'accompagnait, et déployer à dessein, aux yeux de l'ennemi, tout l'appareil de la magnificence royale. Attale, qui était de son âge, et qui, de loin surtout, lui ressemblait assez de visage et de corps, prit, par ses ordres, les vêtements royaux, pour faire croire que c'était le roi en personne qui commandait sur ce côté de la rive, et qu'il ne songeait nullement au passage. Un orage retarda d'abord l'exécution de ce projet, et finit par le favoriser, grâce à la fortune, accoutumée à tourner au profit du roi même les plus fâcheuses circonstances. Il se disposait, avec ce qui lui restait de troupes, à passer le fleuve dans la direction de l'île dont nous parlions tout à l'heure, laissant l'ennemi occupé contre ceux qui s'étaient portés plus bas avec Ptolémée, lorsque éclata une tempête avec des torrents de pluie à peine supportables sous l'abri des maisons; et les soldats, accablés par l'orage, se réfugièrent à terre, abandonnant leurs barques et leurs radeaux. Cependant, au milieu du fracas dont retentissaient les rives, leur tumultueux désordre ne pouvait être entendu de l'ennemi. Un moment après, la pluie cessa; mais des nuages si épais couvrirent le ciel, qu'ils cachaient entièrement la lumière, et permettaient à peine de se reconnaître en se parlant. Tout autre se fût laissé effrayer de cette nuit qui enveloppait l'atmosphère, alors surtout qu'il s'agissait de naviguer sur un fleuve inconnu, avec le risque de trouver l'ennemi sur la rive même que l'on gagnait dans une aveugle imprévoyance, et en cherchant la gloire dans le péril. Mais lui, regardant cette obscurité qui effrayait les autres comme une faveur de sa fortune, donna à ses troupes le signal de se rembarquer en silence, et fit pousser en avant de tous les autres le bâtiment qui le portait. La rive où ils se dirigeaient était toute dégarnie d'ennemis, car Porus était encore occupé uniquement de Ptolémée: toutes les barques, hors une seule que le flot fit échouer contre une pointe de rocher, arrivèrent donc à bon port; et aussitôt il ordonna aux soldats de s'armer et de prendre leurs rangs.
(Quinte_Curce, livre VIII, ch XIII)

vers 100, Plutarque dit citer une lettre d'Alexandre.
Il a raconté lui-même, dans une de ses lettres, ce qui se passa à la bataille contre Porus. Il y dit que l'Hydaspe séparait les deux camps; que Porus tenait toujours ses éléphants rangés de front sur l'autre rive pour défendre le passage; que, de son côté, il faisait faire tous les jours beaucoup de bruit et de tumulte dans son camp, afin que ses soldats, accoutumés aux cris des Barbares, n'en fussent plus surpris. Dans une nuit orageuse, où la lune n'éclairait pas, il prit une partie de ses gens de pied, avec l'élite de sa cavalerie, et alla, loin des ennemis, passer le fleuve à une petite île: là, il fut accueilli d'une pluie violente, accompagnée d'un vent impétueux et de grands éclats de tonnerre. La mort de plusieurs de ses soldats, qu'il voyait frappés de la foudre, ne l'empêcha pas de partir de l'île et de gagner l'autre bord. L'Hydaspe, enflé par les pluies, coulait avec tant de rapidité, qu'il emporta une partie du rivage: comme ses eaux s'engouffraient dans cette brèche avec violence, Alexandre fut entraîné jusqu'au milieu et ne pouvait se soutenir, parce que la terre était glissante et que le courant du fleuve en emportait toujours quelque partie. Ce fut alors, dit-on, qu'il s'écria : « Ô Athéniens, à pourriez-vous imaginer à quels périls je m'expose pour mériter vos louanges! » Voilà ce que rapporte Onésicritus; mais Alexandre dit seulement que les Macédoniens, après avoir quitté les bateaux, passèrent la brèche avec leurs armes, ayant de l'eau jusqu'à la poitrine.
(Plutarque1,Alexandre, ch LXXX)

vers 140, Arrien détaille la traversée.
Alexandre, à la tête de l'Agéma, des Hétaires, des, chevaux d'Ephestion, de Perdiccas et de Démétrios, des Bactriens, des Sogdiens, de la cavalerie scythe, des archers Dahes à cheval, des Hypaspistes de la phalange, des bandes de Clitus et de Coenus, des archers et des Agriens, s'éloigne assez du rivage pour dérober sa marche à l'ennemi, et se dirige vers le rocher. On dispose pendant la nuit les radeaux. L'orage qui vint alors à éclater, le bruit du tonnerre couvrant celui des apprêts et des armes, et la pluie, dérobèrent à l'ennemi les préparatifs d'Alexandre. Protégé par la forêt, on ajuste les bâtiments et les triacontères. Au point du jour, et l'orage apaisé , Alexandre effectue le passage ; une bonne partie de l'infanterie et de la cavalerie passe dans l'île, les uns sur des bâtiments, les autres sur des radeaux. Les éclaireurs de Porus ne s'aperçoivent du mouvement des Grecs qu'au moment où ceux-ci touchent presque à la rive opposée.
Alexandre monte lui-même un triacontère, et aborde avec Ptolémée, Perdiccas et Lysimaque, ses gardes, Seleucus, un des Hétaires qui fut depuis son successeur, et la moitié des Hypaspistes ; l'autre moitié passe séparément. Les éclaireurs courent à toutes brides en donner avis à Porus.
Alexandre touche à terre le premier, range avec ses généraux la cavalerie en bataille à mesure qu'elle arrive. ( Elle avait reçu l'ordre de passer la première.) Le prince marchait à la tête contre l'ennemi, quand il reconnut qu'il était dans une autre île fort grande (ce qui avait causé son erreur) et qui n'était séparée de terre que par un canal assez étroit mais la pluie tombée pendant la nuit l'avait grossi au point que la cavalerie, ayant peine à trouver un gué, crut que ce bras du fleuve serait aussi difficile à passer que les deux autres. On le traversa cependant malgré la hauteur des eaux, les chevaux en eurent jusqu'au poitrail, et l'infanterie jusque sous les bras.

(Arrien, Livre V, chap 3)
Note: Le fleuve Hydaspe s'appelle actuellement Jhelum
Toujours pas question d'engins volants, mais il est question d'une tempête, de soldats foudroyés, d'une traversée contrariée, et d'éléphants, qui ne sont pas ceux d'Alexandre, mais ceux de son adversaire. On voit aussi que, devant la difficulté de passer un fleuve dont l'autre rive était gardé par une armée équipée d'éléphants, Alexandre utilisa beaucoup la ruse.


La pseudo-lettre à Aristote.

Note: L’Epistola Alexandri ad Aristotelem est une lettre apocryphe ou tout le monde s’accorde à y voir une version latine d'un texte grec. Alexandre y raconte à Aristote les merveilles de l’Inde. Elle a eu du succès puisqu'on en connaitrait 130 manuscrits conservés. Elle a été intégré dans le roman d'Alexandre, du pseudo-Callisthenes, traduit par Julius Valerius, et utilisée dans le speculum historiale de Vincent de Beauvais, qui s'en sert comme d'un texte historique
Un passage parle d'objets ardents dans le ciel

Alexander magnus Aristoteli preceptori suo. S.
...
Quem protinus atra nubes subsecuta est, visaeque nubes ardentes de coelo tamquam faces decidere, ita ut incensu earum totus campus arderet.
Alexandre le grand à son précepteur Aristote, Salut
...
Qu'elle fut immédiatement suivie de nuages noirs, et on vit des nuages ardents descendre du ciel comme des torches, en sorte que leur inflammation a embrasé tout le camp
(Alexandri Magni epistola ad Aristotelem, traduction de Cornelius Nepos, Joannes Gormontius 1515, p 13)
Quem protinus atra nubes subsecuta est, visaeque nubes ardentes de coelo tamquam faces decidere, ita ut incensu earum totus campus arderet.
(Alexandri Magni epistola ad Aristotelem, version de Francisco Storella, Venise1555, p 13)
Quem protinus atra nubes subsecuta est, visaeque nubes ardentes de coelo tamquam faces decidere, ita ut incensu earum totus campus arderet.
(Epistola Alexandri ad Aristotelem, version de Julius Valerius (pseudo Callisthenes), Lipsiae 1888)
Quem protinus atra nubes subsecuta est, visaeque sunt nubes ardentes de coelo tamquam faces decidere, ut incensu earum totus campus arderet.
(The middle English letter of Alexander to Aristotle, Amsterdam 1978, p 87-89)
Ex epistola Alexandri Deinde visae sunt nubes ardentes de caelo tanquam faces descendere, ut incensu earum totus campus arderet.
De la lettre d'Alexandre Ensuite on vit des nuages ardents descendre du ciel comme des torches, en sorte que leur inflammation a embrasé tout le camp
(Vincent, livre IV, chapitre LV)
Note: Toutes ses "leçons" se répètent à un ou deux mots près. Elle sont toutes d'accord sur les mots "nubes ardentes", et, dans cette lettre, c'est ce qu'on peut trouver de plus proche des boucliers crachant du feu et tombant du ciel, que va nous décrire Frank Edwards. Mais il n'est question ni d'éléphants, ni de la traversée d'un fleuve

vers 1500, Sabellicus raconte un violent orage antérieur au passage de l'Hydaspe
en marge: foeda tempestas
in Gabazam regionem duxit: Agebatur per saltuosa loca agmen: et jam biduum nubilo coelo: foedamque tempestatem interminante: iter egerat: quum tertia dies multo nubilosior orta: totam coeli faciem: horrendo atrore: fulguribus intermicantibus: vestiit. Secutus inde fragor cadentium fulminum: foedaque tempestate militum oculos & mentem perstingens. Tum densa grando praecipiti casu super effusa: ita exercitum afflixit: ut eo quo quisque fuerat loco deprehensus humi procumberet: contengens se armis.
Il la conduisit dans le pays de Cabaza, l'armée avançait par des lieux boisés, et depuis déjà deux jours par un temps nuageux, une hideuse tempête menaçant, il continuait sa route, voici que le troisième jour, il en apparut de plus nuageux, tout le ciel se couvrit d'affreux éclairs intermittents, que suivait le fracas des chutes de foudre, et cette hideuse tempête confondant les yeux et l'esprit des soldats, puis la grêle dense se précipitant s'abattit subitement sur l'armée, au point que chacun, ou qu'il se trouve, surpris au lieu où il se trouvait, se jetait au sol en se protégeant de ses armes.
(Sabellicus, Enneade IV, livre 6, folio 227)
Note: La source n'est indiquée, Sabellicus se contente systématiquement d'un résumé de quelques mots en marge .

1557, Lycosthenes copie Sabellicus, sans y trouver de disques de feu.

ciel en feu (Lycosthenes)
Anno mundi 3633. ante Christum 329.
Cum Alexander magnus in Cabazam regionem exercitum duceret, jam biduum nubilo coelo foedamque tempestatem interminante, iter egerat, cum tertia dies multo nubilior orta, totam coeli faciem horrendo atroce fulgoribus intermicantibus vestiit, sequutus fragor cadentium fulminum, foedaque tempestate militum oculos & mentem perstringens, tum densa grando praecipiti casu superessusa ita exercitum afflixit, ut eo, quo quisque fuerat, loco depraehensus, humi procumberet contegens se armis.
Sab.lib.6.Ennead.4.

An 3633 de la création. 329 avant Jésus-Christ
Alors qu'Alexandre le grand conduisait son armée dans le pays de Cabaza, une hideuse tempête menaçant depuis déjà deux jours par un temps nuageux, continuait sa route, voici que le troisième jour, de nombreux nuages apparus, tout le ciel se couvrit d'affreux éclairs intermittents, que suivait le fracas des chutes de foudre, et cette hideuse tempête confondant les yeux et l'esprit des soldats, puis la grêle dense se précipitant s'abattit subitement sur l'armée, au point que chacun, ou qu'il se trouve, surpris au lieu où il se trouvait, se jetait au sol en se protégeant de ses armes.
Sabellicus, Enneade IV, livre VI.

(Lycosthenes, p 95)
Note: Tout ce que Lycosthène, pourtant grand pourvoyeur de prodiges devant l'éternel, trouve à citer ici, c'est un gros orage. On se doute bien que s'il avait eu connaissance de disques de feu, il les aurait mentionné.

1557, Lycosthenes envoie Alexandre en Egypte.

ciel en feu (Lycosthenes)
Anno mundi 3633. ante Christum 329.
Ab eodem Alexandro in Aegypto visae sunt nubes ardentes de coelo tanquam faces descendere, quarum incensu campus totus ardeat.
Vincentius libro 5.cap.55.

An 3633 de la création. 329 avant Jésus-Christ
Par le même Alexandre furent vus en Egypte, des nuages ardents descendre du ciel comme des torches qui mirent le feu à tout le camp.
Vincent livre V chapitre 55.

(Lycosthenes, p 99)
Note: Ici Lycosthène s'inspire de la pseudo-lettre à Aristote, à travers Vincent de Beauvais, mais on se demande pourquoi il situe ce phénomène en Egypte, alors qu'Alexandre était sensé décrire les merveilles de l'Inde à son maitre Aristote.

Première mention des engins.

1963, Frank Edwards introduit la légende.
Edwards
Frank Edwards
Alexander the Great was not the first to see them nor was he the first to find them troublesome. He tells of two strange craft that dived repeatedly at his army until the war elephants, the men, and the horses all panicked and refused to cross the river where the incident occurred. What did the things look like? His historian describes them as great shining silvery shields, spitting fire around the rims... things that came from the skies and returned to the skies."
(Edwards, Frank. Stranger than Science. New York: Lyle Stuart, 1959).

Alexandre le Grand ne fut pas le premier à les voir, pas plus qu'il ne fut le premier à les trouver gênants. Il parle de deux étranges engins qui ont piqué à plusieurs reprises sur son armée jusqu'à ce que les éléphants de guerre, les hommes et les chevaux, paniquent et refusent de traverser le fleuve, où l'incident s'est produit. A quoi ressemblaient ces choses? Son historien les décrit comme de grands boucliers argentés brillants, crachant le feu sur leurs bords. Des choses qui venaient du ciel et retournèrent au ciel.
(Edwards1, p 198)
Note: Ce passage, tiré de Stranger than Science, ne se trouve pas dans l'édition de 1959, et n'apparait qu'en 1963. Selon Frank Edwards, c'est Alexandre lui même qui parle, ce qui signifie qu'il faudrait chercher la source dans un document attribué à Alexandre, ce qui pourrait donc être la fausse lettre d'Alexandre à Aristote
Le reste est attibué à son historien, qui n'est pas cité, pas plus que la date ni le nom du fleuve. On sait seulement qu'Alexandre avait des éléphants avec lui, alors qu'il n'en eut qu'à la fin de sa campagne, quand il put en capturer et s'en faire offrir, ce qui ne correspond pas du tout historiquement avec ce que dit Edwards, d'autant que l'oeuvre de Callisthène, l'historien d'Alexandre qui l'avait accompagné, est perdue.
Mais surtout: pourquoi Frank Edwards n'indique-t-il aucune source? Une possibilité est qu'il s'agisse d'une source "honteuse". Or, un lecteur critique de son livre a fait remarquer:
Unfortunately, as I actually started to examine Edward's book, it became painfully clear that almost all his stories are lifted from the 1950's issues of FATE magazine, and often altered to sound more exciting; in fact, one of the stories he included in this book was later proved entirely false.
Malheureusement, quand j'ai commencé d'examiner le livre d'Edwards, il devint douloureusement clair que presque toutes ses histoires sont tirées des numéros des années 50 du magazine Fate, et souvent déformées pour faire plus excitant; de fait, l'une des histoires qu'il mit dans son livre fut prouvée plus tard entièrement fausse.
( http://www.xenophilia.com/zb0015r.htm )
C'est donc probablement un article de Fate, qui serait la source d'Edwards. Un ou plusieurs, car il aurait bien pu mélanger plusieurs histoires, et attribuer à Alexandre une aventure initialement attribué à un autre personnage. Il suffit de se souvenir que la pseudo comète que Riccioli, sur la foi de Praetorius, rapportait à la naissance d'Alexandre, et qui à l'origine était censé avoir brillé pour celle de Mithridate


1964, Raymond W. Bernard semble copier Frank Edwards.
A contemporary historian described two shiny shields spitting fire around the rims, diving repeatedly at the columns of Alexander the Great in India, stamping horses and elephants, and then returning to the sky.
Un historien contemporain décrit deux boucliers brillants crachant le feu sur leurs bords, piquant à plusieurs reprises sur les troupes d'Alexandre le Grand en Inde, bousculant les chevaux et les éléphants, et s'en retournant ensuite au ciel.
(Bernard, ch. Conclusion)
Note: La source est très probablement Frank Edwards, dans l'édition parue l'année précédente

1970, Gordon Creighton n'est pas sûr de l'authenticité.
1. Middle East (Reign of Alexander the Great, 356-323 B.C.) A historian of the reign of Alexander the Great allegedly tells of two strange craft that dived repeatedly at his army, until the war elephants, the men, and all the horses panicked and refused to cross the river where the incident occurred... The historian describes the objects as "great shining silvery shields, spitting fire around the rims... things that came from the skies and returned to the skies."
Frank Edwards: 'Stranger Than Science' (See notes.) (Pan Books, London), p. 198.
NOTES
Case 1: This story has been related by Frank Edwards as well as by other writers, but so far I have seen no indication as to which classical author is responsible for it. It certainly sounds good... se non è vero è ben trovato. I hope that if there is a Greek or Latin text somebody can tell me where to find it. Meanwhile, let us keep the story as a fine introduction... "

1. Moyen orient (règne d'Alexandre le Grand, 356-323 av J.C.). Un historien du règne d'Alexandre le grand pârle prétenduement de deux engins étranges qui piquèrent à plusieurs reprises sur son armée, jusqu'à ce que les éléphants, les hommes, et tous les chevaux paniquent et refusent de passer le fleuve ou l'incident arriva... L'historien décrit les onjets comme "de grands boucliers argentés brillants, crachant du feu sur leur pourtour.. des choses qui venaient des cieux et retournèrent aux cieux."
Frank Edwards: "Stranger Than Science" (voir notes.) (Pan Books, London), p. 198.
NOTES
Cas 1: Cette histoire a été racontée par Frank Edwards, aussi bien que par d'autres écrivains, mais aussi loin je n'ai vu aucune indication de quel auteur classique en est responsable. Cela sonne certainement bien... se non è vero è ben trovato. j'espère qu'il y a un texte grec ou latin dont quelqu'un pourrait me dire ou le trouver. Entretemps, gardons l'histoire comme une charmante présentation...

(Gordon Creighton, "A new FSR catalogue - The effects of UFOs on Animals, Birds and smaller creatures - Part 1", Flying Saucer Review, vol. 16, No. 1, Jan-Feb 1970, p p. 26-28:)

1976, Raymond Drake admire Frank Edwards.
"Frank Edwards, the noted American UFO reporter, quoting some source unfortunately not disclosed, states 'Intelligent beings from outer Space may already be looking us over.' He exasperates us by claiming
Alexander the Great was not the first to see them nor was he the first to find them troublesome. He tells of two strange craft that dived repeatedly at his army until the war elephants, the men, and the horses all panicked and refused to cross the river where the incident occurred. What did the things look like? His historian describes them as great shining silvery shields, spitting fire around the rims... things that came from the skies and returned to the skies.(119)
119 Edwards, Frank, Stranger than Science, Pan books, London

Frank Edwards, le bien connu reporter américain des OVNI, citant quelque source malheureusement non révélée, déclare "Des entités intelligentes d'outre espace pourraient déjà être en train de nous surveiller". Il nous irrite en prétendant:
Alexandre le Grand ne fut pas le premier à les voir, pas plus qu'il ne fut le premier à les trouver gênants. Il parle de deux étranges engins qui ont piqué à plusieurs reprises sur son armée jusqu'à ce que les éléphants de guerre, les hommes et les chevaux, paniquent et refusent de traverser le fleuve, où l'incident s'est produit. A quoi ressemblaient ces choses? Son historien les décrit comme de grands boucliers argentés brillants, crachant le feu sur leurs bords. Des choses qui venaient du ciel et retournèrent au ciel. (119)
119 Edwards, Frank, Stranger than Science, Pan books, London

Drake1, p 115

1977, Raymond Drake résume la légende.
Quand Alexandre envahit l'Inde, on dit que ,deux étranges machines piquèrent à plusieurs reprises sur son armée, semant la panique parmi les éléphants, les chevaux et les hommes. Son historien les décrit comme « de grands boucliers d'argent brillant qui crachaient le feu autour de leur bord », des choses venues du ciel.
(Drake2, p 113)

Note: Ici s'arrètent les sources imprimées, car ni Michel Bougard, ni Christiane Piens, ni Jacques Vallée ce citent ce cas, qui n'a continué sa carrière que sur le web, comme pour le cas du siège de Tyr

1999, on invente la date et le lieu.
"329 BC:
Alexander the Great, via his historians: told of 2 strange objects in the sky that dived repeatedly at his army as they were attempting a river crossing. (Jaxartes River). The action so panicked his elephants, horses, and men they had to abandon the river crossing until the following day. They were described as great silver shields, spitting fire around the rims.
Contributed by Thon"
329 av JC
Alexandre le grand, d'après ses historiens: parle de deux étranges objets dans le ciel qui ont piqué à maintes reprises sur son armée alors qu'elle tentait de traverser un fleuve (le Jaxarte). L'operation affola tellement ses éléphants, chevaux et hommes qu'ils durent abandonner la traversée jusqu'au lendemain. Ils furent décrits comme de grands boucliers d'argent, crachant du feu sur leur pourtour
Ajouté par Thon

UFOs Through The Ages
Note: C'est ici qu'apparaissent la date, et le lieu, et toujours, bien entendu, sans sources indiquées
L'histoire va maintenant se propager sur le web, à la vitesse du copié-collé


21ème siècle, la légende envahit le web.
Alexandre Le Grand - Inde ( 329 av. JC. )
Alors qu' Alexandre Le Grand et son armée franchissaient la rivière Jaxartes en Inde, deux " boucliers d'argent brillant " plongèrent du ciel sur les colonnes militaires, entraînant la dispersion des cheveux et des cheveux et des éléphants.

(Une page web parmi les 43 qui citent ce texte)
Note: Non, ils n'y a pas d'erreur ici. Alexandre le Grand est bien mentionné comme s'il était une ville, et les 43 pages web disent toutes "des cheveux et des cheveux" au lieu de "des chevaux". Ce qui prouve s'il était besoin que les auteurs ne relisent même pas ce qu'ils copient

21ème siècle, RR0 compile ce qui concerne tous les cas historiques.
-329
Selon ses historiens, Alexandre parlait de 2 objets étranges dans le ciel qui plongeaient de façon répétée vers son armée alors qu'elle voulait franchir un fleuve Le fleuve Jaxartes (Inde) selon Vincent de Beauvais. Les événements auraient tellement effrayé ses éléphants et chevaux que les hommes durent renoncer à franchir le fleuve jusqu'au lendemain. On les décrivit comme des grands boucliers argentés, jettant du feu autour de leur bord Gross Facteur X. On mentionera dans une lettre d'Alexandre : Puis l'on vit des nuages ardents comme des torches descendre du ciel, de sorte que de leur lumiere toute la plaine [semblait] brûler Vincent de Beauvais (13ème siècle): Speculum Historiale, livre IV, chap. LV < Deliyannis, Y.: Courrier à ce site, 5 décembre 2007.

(-329)
Note: RR0 essaye de citer tous les cas historiques d'OVNI, ce qui est un gros travail, et de se tenir à jour, ce qui n'est pas évident. Mais Vincent de Beauvais ne mentionne absolument pas le fleuve Jaxartes quand il nous parle d'Alexandre.

21ème siècle, Patrick Gross cite du "matériel brut".
Avertissement: d'une part la plupart de ces récits ne sont pas vérifiables, d'autre part tout ceux ne comportant pas un lien vers une page explicative ou un commentaire sont non vérifiés et à considérer comme matériel de recherche généralement brut.
...
329 AV JC, GRECE, ALEXANDRE LE GRAND, SELON SES HISTORIENS:
"...parlait de deux objets étranges dans le ciel qui plongeaient de façon répétée vers son armée alors qu'elle voulait franchir un fleuve (le fleuve Jaxartes). Les événements ont tellement effrayé ses éléphants et cheveaux que les hommes durent renoncer à franchir le fleuve jusqu'au lendemain. On les décrivit comme des grands boucliers argentés, jettant du feu autour de leur bord."

Une brève histoire du phénomène OVNI:
Note: Comme les historiens ne sont pas cités, par "matériel brut" il faut comprendre "rumeur".

21ème siècle, Anakinovni ne se tient pas à jour.
Alexandre
Alexandre le grand et Bucephale
-329 avant J.C., deux "boucliers d'argent brillant" plongent du ciel vers les troupes d'Alexandre Le Grand, alors qu'ils franchissent le fleuve Jaxarte en Inde et sèment la panique dans les rangs.- Inde ( 329 av. JC. ) Alors qu' Alexandre Le Grand et son armée franchissaient la rivière Jaxartes en Inde, deux " boucliers d'argent brillant " plongèrent du ciel sur les colonnes militaires, entraînant la dispersion des cheveux et des cheveux et des éléphants. Selon ses historiens, Alexandre parlait de deux objets étranges dans le ciel qui plongeaient de façon répétée vers son armée alors qu'elle voulait franchir un fleuve [le fleuve Jaxartes (Inde)]. Les événements ont tellement effrayé ses éléphants et chevaux que les hommes durent renoncer à franchir le fleuve jusqu'au lendemain. On les décrivit comme des grands boucliers argentés, jettant du feu autour de leur bord [Gross] [Facteur X].
http://www.rr0.org/m329.html (ce lien n'est plus valide).
Les Scythes sont tombés près du fleuve Jaxartes.

Les temps proto-historiques an 0 à -1600
Note: Anakinovni cite ses sources, qui malheureusement, ne citent que la légende.

2003, Bruno Mancusi semble confondre la prise de Tyr et le passage du Jaxarte.
Strangely, Drake interpreted Edwards (ref. 119) and Fenoglio (120) versions as two different cases!
Etrangement, Drake interprète les versions d'Edwards (ref. 119) et de Fenoglio (ref 120) comme deux cas différents
(Bruno Mancusi, UFO Updates mailing list, Apr. 18, 2003 Original Source)
Note: Il est curieux que Bruno Mancusi, habituellement plus critique, trouve étrange de séparer ces deux cas, car ils n'ont effectivement rien à voir. Dans un cas Edwards nous parle de deux objets qui ont piqué sur l'armée d'Alexandre, affolant ses troupes, et l'empéchant de passer le fleuve. Dans l'autre cas, Fenoglio nous parle de cinq objets, qui au contraire aident Alexandre, en détruisant les murs de Tyr. Par contre, il est possible que Fenoglio se soit inspiré de la dernière phrase du texte d'Edwards.

2009, Yannis Deliyannis dégonfle la légende.
Deliyannis
Yannis Deliyannis
Did Alexander the Great really see UFOs ?
Among the famous historical stories one frequently finds in ufological literature and all over the Internet is the supposed UFO sightings of Alexander the Great.
It apparently began in 1959 when American writer and broadcaster Frank Edwards wrote the following in his book Stranger than Science :

Alexandre le grand a-t-il réellement vu des OVNIs?
Parmi les célèbres récits historiques qu'on trouve fréquemment dans la littérature ufologique et partout sur Internet sont les supposées observations d'OVNI d'Alexandre le Grand.
Cela a apparemment commencé en 1959, lorsque l'écrivain et journaliste américain Frank Edwards a écrit ce qui suit dans son livre Stranger than Science:


Ici, l'auteur expose le récit de Frank Edwards, puis celui de Fenoglio concernant Tyr, puis remonte à Quinte Curce et à la lettre d'Alexandre à Aristote, sans rien trouver qui corrobore la légende. Il conclut:

In any case, the absence of mention of such an event as the one described by Frank Edwards in any historiographical source must lead us to consider this case as extremely dubious. As a conclusion then, the bottom-line is that everything in these cases comes from unreliable and/or posterior sources with little to none historiographical value.
Dans tous les cas, l'absence de mention d'un événement, tel que celui décrit par Frank Edwards, dans n'importe quelle source historiographique, doit nous conduire à considérer ce cas comme extrêmement douteux. En conclusion donc, le fond du problème est que tout dans ces cas provient de sources peu fiables et / ou postérieures avec peu voire aucune valeur historiographique.
Chronicon Mirabilium

2011, Antonio Huneeus "déconstruit" la légende.
Ever since the well known radio broadcaster, author and ufologist Frank Edwards published it in his book Stranger Than Science, the story of a UFO incident during the military campaigns of Alexander the Great has been repeated endless times in books, articles, TV programs and the web.
Depuis que le journaliste de radio, auteur et ufologue bien connu, Frank Edwards a publié dans son livre Stranger Than Science, l'histoire d'un cas d'OVNI pendant les campagnes militaires d'Alexandre le Grand a été répété fois sans cesse dans des livres, des articles, des émissions de télévision et le web.
Despite the many repetitions of Alexander’s UFO story, there are only two modern versions of it and neither one provides historical references or sources.
Malgré les nombreuses répétitions de l'histoire des OVNIs d'Alexandre, il n'y en a que deux versions modernes et aucune ne fournit les références historiques ou les sources.

Ici, l'auteur cite le texte de Frank Edwards à propos du passage du fleuve, puis celui de Fenoglio à propos du siège de Tyr, et l'argutie qu'il commet à propos de Droysen. Puis il cite les doutes de Creighton, Mancusi et Vallée. Enfin il cite le travail de Yannis Deliyannis, ce qui lui permet d'évoquer le roman d'Alexandre, tellement en vogue au moyen age.


illustration du "roman d'Alexandre"
Although the known facts about Alexander the Great were fantastic enough, the Pseudo-Calisthenes and a series of Byzantine, Armenian, Arab and European variants developed through the Middle Ages converted the “Alexander Romance” into a kind of medieval science-fiction.
Bien que les faits connus sur Alexandre le Grand étaient suffisamment fantastique, le Pseudo-Callisthène et une série de variantes byzantines, arméniennes, arabes et européennes développés au cours du Moyen Age convertirent le "Roman d'Alexandre" en une sorte de science-fiction médiévale.

Ici, l'auteur cite, avec leurs illustrations, quelques récits tirés du roman d'Alexandre, qui valent leur pesant d'aventures du baron de Münchausen.

Deliyannis points out that this account is not as fantastic as the one described by Edwards and, in any case, “the historiographical value of the documents belonging to the Romance of Alexander” are not reliable. He concludes his thorough study of Alexander’s alleged UFO incidents by pointing out the amusing fact that “the aforementioned UFO writers have somewhat become the spiritual continuators of the tradition of the Alexander Romance in our century, still adding marvelous events to it, as had done before them their medieval predecessors…”
Deliyannis souligne que ce récit n'est pas aussi fantastique que celui décrit par Edwards et, en tout cas, "La valeur historiographique des documents appartenant au Roman d'Alexandre" n'est pas fiable. Il conclut son étude approfondie des prétendus incidents OVNIS d'Alexandre en soulignant le fait amusant que "les auteurs ufologiques susmentionnés sont quelque peu devenus les continuateurs spirituels de la tradition du Roman d'Alexandre dans notre siècle, lui ajoutant encore des événements merveilleux, comme l'avait fait avant eux leurs prédécesseurs médiévaux ... "
Deconstructing the Alexander the Great UFO story

Analyse:
Pas plus que pour le cas de Tyr, on ne retrouve de récit d'engins volants effrayants chez les auteurs de l'antiquité. On ne retrouve d'ailleurs rien qui corresponde. Alexandre n'eut d'éléphants que pour les dernières années de sa campagne, et ne remit jamais au lendemain le franchissement d'un fleuve. Et si on trouve des objets célestes effrayants dans la pseudo-lettre d'Alesandre à Aristote, on ne trouve pas d'éléphants ni de fleuve dans le passage incriminé (On en trouve ailleurs, mais sans objets célestes effrayants).
La plus ancienne source actuellement connue où apparaisse à la fois les boucliers volants et les éléphants est le livre de Frank Edwards en 1963. Avant lui, un possible article de Fate, qu'il aurait savamment remanié
Nous pouvons conclure que ce cas est une grossière confusion, partiellement volontaire, qui, comme l'ont bien compris Yannis Deliyannis et Antonio Huneeus, n'est jamais que le prolongement moderne du roman médiéval d'Alexandre.

Dernière mise à jour: 05/10/2014

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