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Les deux gouaches qui suivent appartiennent à un manuscrit retrouvé vers 2007, et imprimé en 2013 par les éditions Taschen: Das Augsburger Wunderzeichen Buch (Le livre des merveilles d'Augsburg). Il contient plus de plus de 190 feuilles, dont les filigranes permettent de dater le papier aux alentour de 1550. Les illustrations représentent une série de prodiges, bibliques, médiévaux et contemporains s'arrétant en 1552, qui est donc probablement la date de réalisation, ou tout au moins l'année où le manuscrit fut terminé. Les deux gouaches représentent la pseudo-comète de 1527, dans la même orientation atypique: horizontale, avec l'épée au dessus, alors que toutes les autres illustrations la montre verticale, avec l'épée au milieu. |
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Im m d xx vii Jar den elfsten tag octobris zu morgens umb vier uhr ist dieser commet in Westerreich gesehen worden funff viertel stund lang darnach verschwunden vergangen. Er was gar lang und einer vermischten blütfarb / oder gleich geel rott/voren das haupt gleich ein gebogner arm / als so er in seiner hand ein schwert hut und wolt darein schlagen und an des schwerts spitzen waren drey groß sternen und von disen sternen ging ein wolckenfarber strom der lannger was dan der commeten schrank wir dan hirgemalet ist... De plus, la comète est représenté d'une façon totalement atypique: Elle est orienté horizontalement, avec le bras armé à l'extérieur, alors que toutes les autres gravures la représente verticalement, avec l'épée à l'intérieur. Donc l'auteur de la gouache n'a manifestement pas disposé de l'opuscule de Creutzer, avec sa gravure. Mais le texte s'inspire bien du texte de Creutzer. De quoi s'est donc inspiré l'auteur? Il a du s'inspirer d'une source qui reprenait le texte, en allemand, de Creutzer, mais sans la gravure, et il n'y a guère que la "Chronica, Zeitbuch und Geschichtsbibel" de Sébastien Franck qui soit dans ce cas. L'auteur a donc imaginé la "comète" de Peter Creutzer d'après sa description lue chez Sébastien Franck, et il l'a représenté comme il avait représenté les autres comètes, c'est à dire proche de l'horizontale. |
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Im m d xx vii Jar ist neben den commetten gesehen / vil stramen als lang spieß dar zwieschen vil angesichter vnnd klainer schwerter vermist als sich ainer bleich rotten farb / zwischen dem sach man vil grosser flamen die gantz hell vnnd feurig schinen / vnnd die angesichter hin vnnd wieder gesehen mit haar vnnd bart ainer grawen wolcken farb als legen sie im blut stramen flissenden wasser durch einander zwitzern / als ob es als durch ein ander arbeitet das grausam gesehen hat / als etlich dies gesehen haben die send gestorben. En l'an 1527 a été vue à cote de la comète / beaucoup de rayons comme de longs javelots entre beaucoup de visages et de petites épées mélées comme eux d'une pale couleur rouge / entre elles on voyait beaucoup de grandes flammes qui brillaient d'un éclat vif et ardent / et les visages ça et là vus avec cheveux et barbes d'une couleur gris nuage étendus comme des jets de sang et des écoulements d'eau entortillés l'un l'autre / comme si voir cette confusion travaillait terriblement / quelques uns qui l'ont vu sont morts. Cette deuxième gouache représente la même comète. Cette fois elle montre bien les autres éléments de la description de Creutzer, c'est à dire les flammèches, les lances, les petites épées et les têtes hirsutes, mais la comète est plus jaune que rouge, et comme précédemment le bras tient l'épée comme un glaive et non comme un poignard, l'épée ne s'étend pas sur la comète, mais à coté, et les trois étoiles sont alignées, au lieu d'ètre en triangle. |