1865. Le satellite de Vénus dans les merveilles célestes

Merveilles
Les merveilles célestes
Flammarion
Camille Flammarion
Camille Flammarion, prolifique vulgarisateur, qui avait publié La pluralité des mondes habités à l'age de vingt ans (ce qui le fit renvoyer de l'observatoire), enchaina de nombreuses publications d'ouvrages consacrés à l'astronomie, dont le plus connu est L'astronomie populaire, mais aussi aux autres mondes... physiques ou non. En 1864, il publia Les mondes imaginaires et les mondes réels, et l'année suivante Les merveilles célestes.
Il s'agit d'une lecture du soir, il va donc faire réver ses lecteurs en leur décrivant l'univers, puis le système solaire, dans lequel il lui faut, bien sûr décrire la mystérieuse planète Vénus, à propos de laquelle il se hasarde à dire quelques mots de son satellite.

Vénus a-t-elle un satellite? — Elle en aurait plutôt deux qu'un, avaient répondu les amis de Cassini aux adversaires de cet astronome. Beaucoup ont la ferme croyance de l'avoir vu ; mais la question reste indécise. Au milieu du dernier siècle, on y croyait si fermement que le grand Frédéric de Prusse proposa de lui donner le nom de son ami d’Alembèrt, ce dont l'illustre géomètre se défendit par ce petit billet : « Votre Majesté me fait trop d'honneur de vouloir baptiser de mon nom cette nouvelle planète. Je ne suis ni assez grand pour devenir au ciel le satellite de Vénus, ni assez bien portant pour l'être sur la terre, et je me trouve trop bien du peu de place que je tiens en ce bas monde pour en ambitionner une au firmament. »

Camille Flammarion, Les merveilles célestes, Paris, Hachette, 1865, p. 216

  Plutôt vague, n'est ce pas? Flammarion est beaucoup mons affirmatif quant au satellite de Vénus qu'il ne l'est quant aux extraterrestres. Il sera un peu moins prudent dans L'astronomie populaire

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Dernière mise à jour: 17/10/2020