L'étoile des mages était elle une comète? Dès les premiers siècles de notre ère, en fait, dès les premiets auteurs qui parlèrent de l'étoile des mages, la question de la nature de l'astre mystérieux se posait. Une première interprétation, facile, mais qui fait toujours école, était que l'astre étant miraculeux, il n'y avait pas lieu de chercher un astre, ou un phénomène physique.Une seconde interprétation, plus moderne, cherchait un phénomène astronomique qui eut pu prévenir les mages. Or dans l'antiquité, on ne connaissait guère qu'un seul type d'astre temporaire se déplaçant à travers les constellations: c'était les comètes. C'est donc aux comètes qu'on pensera en premier. Ensuite, il faudra attendre le XVIème siècle et son renouveau d'intérêt pour les comètes, mais l'hypothèse de la nova, puis celle de la conjonction planétaire vont bientôt venir la concurrencer. L'hypothèse va néanmoins perdurer jusqu'à ce que le chanoine Pingré la rejette. vers 250, Origène parle de comète De nombreuses sources modernes parlent d'Origène comme ayant été le premier à évoquer une comète à propos de l'étoile des mages. Sachant qu'on avait dit de son contemporain Tertullien qu'il avait été le premier à voir des rois dans ces mages (alors que c'est faux), on pouvait se méfier. Mais le fait est exact. Voici ce que dit Origène: Je crois que l'étoile qui parut en Orient était d'une nouvelle espèce, et qu'elle n'avait rien de semblable à celles que nous voyons, soit dans le firmament, soit dans les orbes inférieurs : mais qu'elle était à peu près de même nature que les comètes, et les autres feux qui paraissent de temps en temps, tantôt sous la figure d'une poutre, tantôt sous celle d'un tonneau ; tantôt avec une longue chevelure, et tantôt sous d'autres formes, que les Grecs, marquent par les noms qu'ils jugent à propos de leur donner. Voici les preuves de mon opinion. On a observé que dans les grands événements et dans les changements les plus remarquables qui arrivent sur la terre, il paraît de ces sortes d'astres, qui présagent ou des révolutions d'empires, ou des guerres, ou d'autres tels accidents capables de causer du remuement dans le monde. J'ai même lu dans le Traité des comètes, composé par le stoïcien Chérémon, qu'il en a quelquefois paru à la veille de quelque événement favorable ; et il en rapporte des exemples. S'il est donc vrai qu'à l'établissement de quelque nouvelle monarchie, ou à l'occasion de quelque autre telle vicissitude des affaires humaines, on voit paraître des comètes ou quelque autre astre de même nature, faut-il s'étonner qu'il ait paru une nouvelle étoile à la naissance d'une personne qui devait causer un si grand changement parmi les hommes, et répandre sa doctrine non seulement parmi les Juifs et parmi les Grecs, mais au milieu même de plusieurs nations barbares? (Origène, Contra Celsum, I,58) Selon le chanoine Pingré: Origènes & l'Auteur de l'Ouvrage imparfait sur Saint-Matthieu , ont paru mettre cette Étoile au nombre des Comètes. Nous venons de voir que c'est exact pour Origène. Mais si l'anonyme auteur du Vème siècle, qu'on cite comme le pseudo-Chrysostome, et qui a écrit le "opus imperfectum in matthaeum" parle bien de l'étoile des mages dans son chapitre XVII, il n'y évoque absolument pas une comète. vers 1260, Jacques de Voragine introduit une nouvelle légende. Cum ergo in die nativitatis domini consilium super hac re convocasset et Sibylla sola in caméra imperatoris oraculis insisteret, in die media circulus aureus apparuit circa solem, et in medio circuli virgo pulcherrima puerum gestans in gremio. Tunc Sibylla hoc Cesari ostendit. Cum autem imperator ad praedictam visionem plurimum admiraretur, audivit vocem dicentem sibi: Haec est ara Dei cœli. Dixitque ei Sybilla: Hic puer major te est, et ideo ipsum adora. Aussi, lorsque, le jour de la Nativité du Seigneur l'assemblée avait été convoquée pour cette affaire, et que la Sibylle se reposait seule dans la salle des oracles de l'empereur, en plein midi, un cercle d’or apparut autour du soleil ; et au milieu du cercle se tenait une vierge, d’une beauté merveilleuse, portant un enfant sur son sein. Alors la Sybille montre ceci à César. Comme l'empereur admirait beaucoup la vision annoncée, il entendit une voix qui lui disait: Ceci est l'autel du Dieu du ciel. Et la Sibylle lui dit : Cet enfant est plus grand que toi, c'est pourquoi adore le. (Jacques de Voragine, la légende dorée (entre 1260 et 1266) Note: Jacques de Voragine raconte ici, à sa façon, la légende de l'ara coeli, née au premier siècle de notre ère. Le thème du cercle lumineux s'inspire peut être de celui qui apparut autour du soleil lors de l'entrée d'Octave à Rome. Cette histoire va être récupérée par les cométographes. vers 1305, Giotto peint une comète
Mais c'est oublier un peu vite que plusieurs comètes furent visibles ces années là Selon Pingré, on vit à l'automne de 1301 une comète pendant un mois, puis, peu avant Noël, une seconde. Au début de l'année 1304, on en vit une 76 jours Enfin, aux alentours de Paques 1305, on vit une grande comète qui pourrait avoir été la comète de Halley. On remarque que les mages de Giotto sont trois, un jeune, un adulte et un vieillard, selon la convention de l'époque, sont auréolés comme des saints, mais viennent tous trois d'orient, comme en témoignent les chameaux. 1573, Théodore de Bèze pense à une comète Iste novus, nullo metuendus, crine cometes Et radians puro cui nitet igne jubar Ecquid portendat terris, Deus ille deorum Novit, et ostendet tempore fata suo. Cette nouvelle, nullement à craindre, comète à chevelure Et cette lumière rayonnante qui resplendit d'un feu pur. Est ce qu'il l'annonce aux pays, ce Dieu des dieux Il l'a su, et le montrera au moment de sa prédiction. (Théodore de Bèze, Epicedia Illustri Heroi Caspari Colignio,... variis linguis a doctis piisque poetis decantata, Genève, 1573) 1578, Praetorius élabore une rumeur. Anno salutiferae nativitatis Christi ex Virgine, sunt qui dicant Cometam fulsisse, qui a Sybilla vate Augusto Imperatori ostensus sit. L'année de la naissance pour notre salut, du Christ, de la Vierge, il en est qui disent qu'une comète a brillé, qui fut montrée à l'empereur Auguste par la Sybille devineresse. (Praetorius, non paginé) Note: Praetorius mélange la comète et la légende de l'ara coeli rapportée par Jacques de Voragine. Il fera école. 1579, Georgius Caesius fait briller la comète trois jours dans le lion Inter caetera vero miracula, Stella Magis in Oriente apparuit, quam tamen Angelum fuisse Chrysostomus & alii volunt, & tempore Passionis Messiae Eclipsis Solis Plena Luna, contra naturae ordinem factta: de quibus et aliis mirabilibus, quae Deus autor rerum omnium efficere solus potest, qui facit magna & mirabilia, quorum non est numerus, hic agere non volui. Mihi enim de Cometis tantum est sermo. Pergo igitur in narratione cometarum. Anno primo nativitatis Christi, Cometa vel certe fax ardens in Leone tres noctes fulsit. Le fait est qu'entre autres miracles, en Orient apparut à des mages une étoile, que cependant Chrysostome et d'autres veulent qu'elle ait été un ange, et au temps de la Passion du Messie, une éclipse de soleil se fit à la pleine lune, contre l'ordre de la nature: D'eux et d'autres miracles, que Dieu, auteur de toutes choses, peut seul faire, parce qu'il les fit grandes etre merveilleuse, dont il n'existe pas de compte, je ne veux pas m'occuper. Car pour moi, le sujet est seulement à propos des comètes. Par conséquent, je continue dans la narration des comètes. l'an 1 de la naissance du Christ, une comète, ou au moins, un flambeau ardent, brilla trois jours dans le Lion. (Caesius, non paginé) Note: Sacré Caesius, qui nous a déjà inventé treize comètes. Voila qu'il invente une visibilité de trois jours dans le Lion. 1602, Abraham Rockenbach recopie Caesius de travers. Anno â nato Christo, primo, Cometa, vel ut aliqui volunt, fax ardens in signo Leonis, una cum eclipsi Lunari, per tres noctes visa est. l'an 1 de la naissance du Christ, une comète, ou comme d'autres le prétendent, un flambeau ardent, fut vue pendant tois jours, dans le signe du Lion, lors d'une éclipse de lune. (Rockenbach, p 134) Note: apparemment Rockenbach mélange la comète, et l'éclipse de soleil à la pleine lune. 1624, Alstedius en rajoute sur la légende de la Sibylle. 3947. Paulo ante nativitatem Christi conspectus est cometa, de quo Sibylla Augusto consulenti respondit: hic puer te major est, hunc adora. Eadem praedixit, cometam istum significare Christianam religionem. 3947. Peu avant la naissance du Christ on observa une comète, à propos de laquelle la Sybille, consultée par Auguste, répondit: Cet enfant est plus grand que toi, adore le. La même prédisit que cette comète là représentait la religion chrétienne. (Alstedius, p ) Note: Voila la rumeur bien complétée. 1681, Lubienietski copie Alstédius. XLI. Anno Mundi 3947. quo Natus est Christus, conspectus est Cometa, de quo Sibylla Augusto consulenti respondit: hic puer te major est, hunc adora. Eadem praedixit, Cometam istum significare Christianam religionem. Alstedius XLI. L'an 3947 de la création où naquit le Christ, on observa une comète, à propos de laquelle la Sybille, consultée par Auguste, répondit: Cet enfant est plus grand que toi, adore le. La même prédisit que cette comète là représentait la religion chrétienne. Alstedius (Lubienietski, p 52) 1696, Zahn copie Lubienietski. 46) Anno quo natus est Christum, conspectus est Cometa, de quo Sibylla Augusto consulenti respondit: Hic puer te major est: hunc adora. Eadem praedixit Cometam istum significare Christianam Religionem. Alstedius 46) L'année où naquit le Christ, on observa une comète, à propos de laquelle la Sybille, consultée par Auguste, répondit: Cet enfant est plus grand que toi, adore le. La même prédisit que cette comète là représentait la religion chrétienne. Alstedius (Zahn, p 167) 1783, Pingré ne croit pas à une comète.
a Math II. b Orig. contra Cels. lib.I. c Lub. Hévél. Caes. d Pline, l.II, c.XXV. (Pingré, p 281) Note: C'est un fait que Pline n'a surement pas mentionné une comète ou paraissait Jésus-Christ. Mais un détail nous interpelle: Pingré, en tant que chanoine ne se permettrait pas de revoquer en doute le texte de Matthieu. Du coup, il s'interdit d'en interpréter les incohérences comme des erreurs ou des inventions. Cela ne l'empèche pas de comprendre que l'étoile des mages n'était pas une comète, mais cela nous aide à comprendre pourquoi tant d'auteurs chrétiens n'ont fait qu'en rajouter "ad majorem Christi gloriam", au lieu de révoquer les éléments douteux du récit de Mathieu. Après Pingré, on ne mentionne plus guère l'hypothèse de la comète que: - soit pour l'identifier avec la comète de l'an 5 AC (qu'on ne signala qu'en Chine) - Soit pour la réfuter. En général on se contente d'expliquer que le passage de la comète de Halley ne convient pas (comme si la seule comète était celle de Halley). Mais il y a tout de même eu au moins un nostalgique de la comète de Halley pour y voir l'étoile des mages. Voici quelques exemples. 1955, Daniel Rops constate l'abandon de l'hypothèse.
(Daniel Rops, Les rois mages, Marco polo N° 13, novembre 1955) 1986, Alexandre Reznikov s'accroche à la comète de Halley. Les événements que l’on va examiner dans le cadre de l'hypothèse sont de nature terrestre, cependant les aspects astronomiques y jouent un rôle de guides, indispensables pour l'élaboration de l'hypothèse. Voici pourquoi il est logique de commencer la datation de la Nativité, tout comme dans le Nouveau Testament, par la présentation de la comète de Halley de l’an 12 avant notre ère (a.n.e.) dont l’observation dans le ciel coïncida, comme je suppose, avec la naissance de Jésus Christ. ... Analysons maintenant le texte de Matthieu Mt 2.2, 9-10. Primo, les mages vinrent d'Orient (dans le texte grec "apo anatolon" [23, p.19]) et dirent qu'ils avaient vu l’"astre à son lever" [2, p.18] (dans le texte grec "en te anatolé" [19, p.202; 23, p.21-24]) [24]. Et en effet, la comète était observée en Chine dans la partie orientale du ciel pendant quelques jours fin août – début septembre [12]. Note: "à son lever", c'est bien sûr à l'est, et avant le lever du soleil, mais si l'astre ne fut vu qu'à son lever, l'hypothèse de la comète de Halley ne tient pas puisqu'elle se voyait plusieurs heures, comme on peut le vérifier en représentant le ciel de l'époque selon les données d'Edouard Biot Secundo, les mages virent l'astre au-dessus de Bethléem Mt 2.9 dont la latitude est environ 32°. Et en effet d'après les calculs [14] la déclinaison de la comète augmentait de 22° le 22 août à presque 50° le 8 septembre. Mais si l'on l'observait au-dessus de Rome à 42°, pourquoi pas au-dessus de Bethléem à 32°? Note: Enorme! Matthieu dit: Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue au Levant les précédait, jusqu'à ce qu'elle vint se placer au-dessus de l'endroit où était l'enfant. Il ne dit pas que l'étoile paraissait au zénith de Bethléem. Mais même si cela avait été le cas les mages auraient été bien incapable de suivre l'étoile de Jérusalem à Bethleem, car à l'oeil nu l'étoile eut paru tout aussi bien au zénith à Jérusalem qu'à Bethléem. Il faudrait donc supposer que les mages disposaient d'un théodolite, et d'un théodolite sacrément précis, car pour trouver la maison, il fallait repérer le zénith à mieux qu'une seconde d'arc près. Mais supposons encore qu'ils aient eu un tel théodolite, il eut fallu encore que les mages connussent l'heure de passage au zénith à mieux qu'un dixième de seconde près, car, vous semblez l'avoir oublié, Mr Reznikov, la terre tourne. Tertio, les mages conclurent que "le roi des Juifs ... vient de naître" Mt 2.2. D'après les calculs [14] au début du septembre on pouvait observer la comète s'élançant vers le Lion et visée à son étoile brillante Regulus (le petit roi), ou Melech (le roi) [25, p.119]. A la même époque Pline écrivait: "People think it matters in what direction a comet darts, what star's strength it borrows…" [26, II, XXIII, 92]. Ajoutons encore que la constellation du Lion était considérée comme la signe zodiacale de Juda et de sa tribu [27] (voir aussi Genèse 49.9 et Apocalypse 5.5) et en général "entre tous les signes, le plus qualifié pour être un horoscope royal était évidemment le Lion, et comme roi des animaux et comme domicile du Soleil, roi de la création" [28, p.438]. Note: Nous sommes ici en pleine rèverie syncretico-mythologique. Premièrement on ignore à quel système astrologique se référaient les mages, donc, on ignore ce que signifiaient pour eux Régulus, Melech et la constellation du lion. Deuxièmement, la comète, découverte dans les gémeaux, traversa la constellation du lion, puis du Bouvier, puis d'Hercule, et selon Biot, aurait disparu dans le Scorpion. Pourquoi les mages auraient ils retenu une de ces constellations plutôt qu'une autre? Quarto, l'astre a été vu par les mages à son lever Mt 2.2, ne fut pas observé lors de leur rencontre avec Hérode, mais fut à nouveau vu par les mages au-dessus de Bethléem Mt 2.9 [29]. En cadre de l’hypothèse et en accord avec le texte de Matthieu on peut supposer que ce sont les événements de quelques heures. A titre d’exemple, considérons le 3 septembre de l’an 12 a.n.e. comme une date possible de l’Adoration. Les mages pouvaient voir la comète à l’aube entre 2 et 5 heures. Le soleil se leva à 5h10 [18] et la comète était devenue invisible à cause de la luminosité accrue du ciel. Entre 6 et 7 heures les mages ont rencontré Hérode. Quand les mages étaient arrivés à Bethlehem entre 8 et 9 heures ils ont revu la comète au zénith. Il serait intéressant de vérifier ces suppositions (et les observations), en calculant la variation de la luminosité relative (et, probablement, absolue) de la comète pour les temps et les lieux correspondants. Note: C'est vraiment la première fois qu'on parle d'évènements de quelques heures, quand tous les autres auteurs parlent de semaines ou de mois (jusqu'à deux ans). Mais admettons le, pour voir: Les mages arrivent alors à Bethléem, et y observent la comète pile au zénith, en plein jour! (et à mieux qu'une seconde d'arc près, bien sûr, ce qui est bizarre pour un astre qui doit faire plus d'une dizaine de minutes d'arc, en épaisseur.) Après cette analyse comparative d'une part on constate que la comète de Halley de l'an 12 a.n.e. est conforme à la description évangélique, et d’autre part on dispose d'une date approximative de la rencontre d'Hérode avec les mages. (Sur les origines historiques possibles des légendes de la Nativité) Note: Nous venons de voir que cette théorie est complètement inadaptée, mais curieusement, elle a été mentionnée - avec un point d'interrogation - par la revue La Recherche N°178 de juin 1986, page 855 L'auteur continue ses recherches et met à jour sa page, du moins celle en russe. 2011, Auguste Meessen tente de sauver la comète à coup d'hypothèses.
D’apres les annales chinoises, cela s’est passe au printemps et la comete était visible pendant 70 jours. Elle est apparue a l’Est de Babylone qui se trouve pratiquement a l’Est de Jerusalem. Puisque les mages ont certainement évité le désert pour se rendre dc Babylone à Jerusalem, la distance à parcourir était de l’ordre de 1500 km. Quand nous admettons qu’ils ont effectué en moyenne 30 km par jour, en tenant compte des repas, repos et ravitaillements nécessaires, 1e voyage a pris environ 50 jours. Ils ont pu rester encore 10 jours a Jerusalem, avant de se rendre a Bethléem. Puisque cette ville ne se trouve qu’a environ 10 km de Jérusalem, i1 fallait moins d’une demi-journée pour y arriver. Le texte affirme que « l’étoile » devancait alors les mages. Or Bethléem se trouve au Sud de Jerusalem. Ils voyaient donc « l’étoile » devant eux, dans la direction du Soleil a midi. Depuis son apparition initiale a l’Est, elle se serait donc déplacée d’environ 90°. Or les cométes se déplacent en général de 1 a 2° par jour par rapport au ciel étoilé. Si nous admettons un déplacement de l’ordre de l,5° par jour, cela conduirait en 60 jours a un déplacement d’environ 90°. Cela correspond au récit. (Auguste Meessen, L’étoile de Bethléem, 6 janvier 2011) Note: Pour suivre Auguste Meessen dans son raisonnement, il faut supposer: Que les mages étaient de la caste sacerdotale et savante de la Perse. Qu'ils connaissaient les prophéties bibliques. Que la science expérimentale existaient déjà dans la Perse de cette époque. Que la comète était celle de l'an 5 AC Que la comète était visible en plein jour. Mais inversement, il faut oublier: Que l'étoile des mages ne fut pas visible entre sa découverte, et la sortie des mages de Jérusalem. Que l'étoile vint se placer au dessus de la maison ou était Jésus. Mais si on se donne le droit d'ajouter et de retirer des éléments d'un problème, on peut démontrer n'importe quoi. 2011, sur Univers Astronomie, on inverse le cours de l'histoire. La comète de Halley pourrait-elle être l'étoile de Béthléem, citée dans le nouveau testament, pour la naissance du Christ? L'étoile de Béthléem citée dans le nouveau testament pourrait bien être une comète mais il est très peu probable que ce soit la comète de Halley. En effet elle est passée 66 ans avant la naissance du Christ (mention dans des écrits chinois) et une dizaine d'années après. De plus, on sait que la comète a une période de 76,09 ans, ce qui rend impossible ce passage à cette période. Enfin, les écrits de l'époque restent très vagues et on ne peut même pas être sûr que la comète de Halley était déjà visible à l'époque. La mention de cette comète dans le tableau "l'Adoration des Mages" ne repose sur aucune preuve scientifique. Savoir quelle était la nature de l'étoile de Bethléem sera difficile à trouver vu le peu d'informations scientifiques et astronomiques concrètes que l'on a de l'époque. (WEBMASTER, le 25/08/2011) Note: Non, si on s'en tient au texte de Matthieu, en supprimant les inventions ultérieures, l'étoile de Béthléem ne pouvait pas être une comète. Surtout, la comète de Halley est passée en 66 après Jésus Christ, et en 12 avant, et non l'inverse. Analyse: Celui ci fait dire aux mages: nous avons vu son étoile à son lever, mais ensuite, plus rien. Nous apprenons qu'Hérode se fit préciser la date de l'apparition, ce qui indique bien que ce n'était qu'un phénomène temporaire, et qu'il fit massacrer les enfants de moins de deux ans, ce qui indique que l'apparition avait eu lieu près de deux ans avant l'ordre du massacre. Mais nous ignorons la date exacte de l'arrivée des mages, les renseignements donnés par Luc étant incompatibles avec ceux de Matthieu. L'histoire de l'astre précédant les mages durant leur voyage vers la Judée n'est qu'une invention des premiers pères de l'église, racontée notamment par Jean Chrysostome et Augustin d'Hippone. Comment imaginer qu'un astre, visible à l'est, ait pu guider les mages vers l'ouest? Et faut il admettre que les mages ne voyageaient que de nuit? Sinon il faut admettre que l'astre fut visible en plein jour, pendant tout le voyage, alors qu'à Jérusalem, personne n'en aurait rien vu. Cette invention ne tient donc pas debout. Celle de Matthieu, qui fait réapparaitre l'étoile devant les mages, à leur sortie de Jérusalem, ne vaut guère mieux, car l'étoile guide les mages avant de s'arréter au dessus du lieu où était l'enfant, ce qui, pour un objet astronomique, est absurde. En éliminant l'invention de l'étoile guidant les mages pendant leur voyage: - l'étoile apparait temporairement aux mages, en se montrant à son lever. Elle n'était donc pas une comète, puisque les comètes sont visibles plusieurs semaines. - Bien plus tard, les mages la retrouve, mais cette fois elle les guide et s'arrète, comportement incompatible avec celui d'un astre, et donc d'une comète. Nous pouvons conclure: - Que le phénomène céleste temporaire, qu'auraient observé les mages, a bien pu exister mais n'était pas une comète. - Que le second phénomène, à supposer qu'il n'ait pas été inventé, n'avait rien à voir avec le premier, et n'était absolument pas un astre, donc pas une comète non plus. Non, vraiment, désolé pour les marchands de comètes en carton pailleté, ce n'était décidément pas une comète. |
Dernière mise à jour: 18/02/2015
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