66 avant JC
Italie, rayons brillants, étincelles céleste, bouclier ardent, soleil de minuit, armes célestes, deux lunes, etc...
En réalité: confusions

21ème siècle, le site "secrete base" mélange tout.
Italie ( 66 av. JC. )
Pline l'Ancien ( 23-79 ) parle de " rayons brillants dans le ciel " dans son Historia Naturalis, et raconte comment en 66 av. JC. une " étincelle " tomba d'une étoile sur la Terre, devint plus grosse que la lune puis, diminuant de taille, s'en retourna au ciel. Dans son Historia Naturalis, Pline affirme : " Une lumière dans le ciel nocturne, phénomène généralement appelé ''soleil de minuit'', fut observé sous le consulat de Gaius Caecilius et Gnaeus Papirius, ainsi qu'à de nombreuses autres occasions, créant en pleine nuit une lumière semblable à celle du jour. Sous le consulat de Lucius Valerius et de Garius Marius, un bouclier de feu semant des étincelles traversa le ciel d'Est en ouest alors que se couchait le soleil "..

( secrete Base et au moins huit autres sites)
Note: Il n'y a pas une ligne exacte:
Pline l'ancien ne parle de "rayons brillants" dans le ciel.
L'étincelle tombant d'une étoile date de 76 av JC.
la lumière dans le ciel nocturne est bien citée par Pline, sans autres renseignements, mais en 113 av JC.
le bouclier de feu, sous Caius Marius (et non Garius) date de 100 av JC.


2010 Kragel et Couprie devraient apprendre le latin.
Selon Pline l'Ancien (23-79), en l'an 65 après la fondation de Rome, «un bouclier rond très étincelant traversa le ciel».
Note: Il faut plusieurs erreurs enchainées pour arriver à ce résultat.
1) Ce prodige date de 100 av JC, mais nous avons vu que certains sites le date de 66 av JC.
2) L'année 66 av JC est transformée en 65 après la fondation de Rome.
3) Nos auteurs ne se rendent pas compte qu'ils citent le même prodige quelques lignes plus loin.

Écrivain et naturaliste romain, Pline l'Ancien est l'auteur d' Historia Naturalis (Histoire naturelle). Dans cette monumentale encyclopédie, qui compile le savoir de son époque, il évoque des «rayons brillants dans le ciel»
Note: Et bien sûr, aucune référence, et pour cause: On ne trouve rien de tel chez Pline
et raconte comment, en 66 avant J.-C., une «étincelle» tomba d'une étoile sur la Terre, devint plus grosse que la Lune puis, diminuant de taille, s'en retourna au ciel.
Note: nous répétons que l'étincelle tombant d'une étoile date de 76 av JC.
Il indique aussi que, sous le consulat de Lucius Valerius et de Caius Marius, «un bouclier de feu semant des étincelles traversa le ciel d'est en ouest alors que se couchait le soleil».
Note: C'est le même prodige que le premier cité, mais sans erreur de date.
Nous avons vérifié les textes: l'un des plus grands historiens romains, Tite-Live, évoque bien une «quantité de prodiges survenus de tous côtés»:
Note: vérifié les textes? Tite live cite bien des quantités de prodiges, mais n'a jamais écrit la phrase de nos auteurs. Tite Live s'excuse d'ailleurs de citer tous ces prodiges auxquels on croyait autrefois, mais déjà plus de son temps.
« À Praeneste, des pierres brûlantes étaient tombées du ciel.
Note: Praeneste est en bordure du mont Albain, pourvoyeur occasionnel de bombes volcaniques.
À Arpi, on aperçut des armes suspendues dans les airs
Note: le texte de Tite Live dit parmas, il s'agit de petits boucliers ronds, qui auraient pu être des nuages moutonneux.
et le soleil se battit contre la Lune.
Note: le texte de Tite Live dit pugnantemque cum luna solem, et le soleil affrontant la lune. De fait, il y eut une éclipse de lune par la pénombre, bien visible en Italie, le 27 févier 217 av JC. On voyait donc le soleil sur un horizon, et la lune partiellement éclipsée sur l'autre.
À Capène, en plein jour, deux lunes se levèrent simultanément.
Note: On ne sait pas si c'est un mirage ou un parasélène, mais il y a deux phénomènes naturels capables de l'expliquer.
[...] À Falerne, la voûte céleste se fendit largement et une lumière éblouissante sortit par cette ouverture» (Tite-Live, Histoire romaine, livre XXII, La Pléiade, pages 509-510).
Note: le texte de Tite Live dit ingens lumen, une grande lumière, probablement par son étendue. Il ne dit pas que la lumière était éblouissante. En plus on ne sait même pas si ce phénomène eut lieu de jour ou de nuit.
Pour les cinq prodiges précédents, on peut consulter cette page.

Signalons que, dans d'autres traductions de ce classique, les mots employés sont «lampes scintillantes », «bouclier du ciel» et «vaisseaux fantômes».

Note: Le problème, c'est que le texte latin qui fait foi, et pas les traductions, faites en général par des littéraires qui connaissent bien le latin, mais pas l'astronomie, ou la météorologie, encore moins l'ufologie. Tite live ne parle nulle part de "vaisseaux fantomes", mais parfois d'apparence de vaisseaux, qui en fait n'existaient pas.
(Kragel et Couprie, p 144)

Analyse:
On se référera aux liens donnés plus haut pour juger des prodiges eux mêmes. Pour le reste, c'est là un bel exemple de l'ufologie "copieuse/colleuse", qui recopie des livres ou des sites parus quelques années auparavant, livres et sites qui eux mêmes, etc..., sans que personne se donne la peine de remonter aux sources initiales, en particulier les textes de Pline ou de Tite Live en latin.
Remarquons tout de même que ces ufologues ne font que refaire aujourd'hui avec internet, ce que les prodigiologues du XVIème et du XVIIème siècle, faisaient avec l'aide de Gutenberg, et de la plume d'oie.

Dernière mise à jour: 11/10/2014

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